Comme le Stade France ou le chantier du village Olympique, la zone aéroportuaire Toulouse-Blagnac et un centre commercial ont été privés d’électricité ce jeudi 9 mars 2023. Une opération revendiquée par la CGT qui intervient en opposition à la réforme des retraites.
La colère ne redescend pas du côté des électriciens et gaziers. "Les piquets de grève de St Alban et Toulouse ont convergé sur le site toulousain de Laurencin", indique la CGT des Mines et de I’Énergie dans un communiqué de presse.
Toulouse-Blagnac et Beauzelle sans courant
Lors d’une assemblée générale qui s’est tenue ce 9 mars, sur le site Enedis Laurencin à Toulouse, le vote était unanime. Le mouvement social en cours est reconduit sur le site, "ainsi que la mise en sobriété opérée en fin de matinée sur le secteur de Blagnac".
De nombreuses entreprises de la zone aéroportuaire de Toulouse Blagnac et Beauzelle ont été touchées par des coupures sauvages. Selon Enedis, si l’aéroport de Toulouse-Blagnac se situe dans la zone, il n’a pour autant pas été très impacté par cette coupure. "L’aéroport a ses propres systèmes d’alimentation, ils ont seulement eu quelques secondes de coupure", explique Stéphane Lesénéchal , directeur territorial Haute-Garonne.
Au total, la coupure a duré 1h, "le temps de vérifier qu’il n’y ait pas eu de détérioration". Selon le directeur territorial, 8 000 clients ont été privés d’électricité, "une grosse panne". Il s’agit là de la première action de "mise en sobriété en Haute-Garonne" pour reprendre les propos de la CGT. Un centre commercial à Blagnac a été également été impacté.
Des plaintes vont être déposées par Enedis
Enedis n’a "aucun problème avec le droit de réserve." En revanche, l'entreprise ne cautionne pas "le blocage de site et la dégradation de matériel". Une plainte sera déposée demain pour tous ces actes de coupure sauvage opérés par la CGT.
Si le directeur territorial espère que cela s'arrête, il reste néanmoins sur le qui-vive. "C’est comme si on était en plein tempête. On ne sait pas ce qui peut nous arriver." Une chose est sure, c'est que "les électriciens et gaziers sont déterminés et lutteront jusqu’au retrait. Les assemblées générales décideront de la reconduction et des actions de reprise en main de nos outils de travail", affirme les opposants à la réforme des retraites.
"Avant cette AG, les grévistes avaient décidé d’autres actions : mise en sobriété de l’incinérateur de déchets de Toulouse (gaz), mise en sobriété de zones industrielles à Muret (électricité), réquisition du matériel informatique des sites Enedis sur le Tarn et le Tarn-et-Garonne", indique la CGT dans son communiqué.
Ces coupures ne sont pas des faits isolés. En effet, le 7 mars, lors de la septième journée de mobilisation contre la très contestée réforme des retraites, le quartier de Cantepau, à Albi, s’était retrouvé sans courant. Au total 2.300 clients d'Enedis privés d'électricité en raison de cette coupure sauvage des syndicats.