Manifestations, grèves reconductibles, ronds-points occupés : les premières actions de blocage ont commencé tôt mardi 7 mars à Toulouse (Haute-Garonne) et sa région, pour mettre la France "à l'arrêt" contre la très contestée réforme des retraites défendue par Emmanuel Macron, avant sa probable adoption par le Parlement d'ici quelques jours.
Cette sixième journée de mobilisation est préparée de longue date à Toulouse (Haute-Garonne) et sa région et s'annonce massive. Les opposants à la réforme des retraites dénoncent un projet "injuste", pénalisant principalement les salariés aux métiers les plus pénibles, et massivement rejeté dans les enquêtes d'opinion.
Depuis le début de la matinée du mardi 7 mars 2023, des blocages et des barrages filtrants sont mis en place provoquant les premières perturbations.
- A Toulouse, les manifestants étaient 30.000 selon la police, 120.000 selon les syndicats. Une mobilisation très importante malgré des conditions météorologiques défavorables.
- A Albi dans le Tarn, la manifestation a commencé également sous la pluie mais aussi sans courant. Une coupure touche depuis le début d'après-midi le centre-ville et le quartier de Cantepau. Au total 2.300 clients d'Enedis privés d'électricité en raison de cette coupure sauvage des syndicats. Enedis dit se réserver le droit de déposer plainte. L'UNSA évoque 10.000 manifestants présents. A Castres, plus tôt dans la journée, 8.000 personnes étaient présentes au rendez-vous.
- A Toulouse, le cortège s'élance de la place Saint Cyprien. Malgré la pluie, les manifestants équipés de leurs parapluies ont répondu présent. La mobilisation semble être toujours aussi forte.
- Victor Imbault, trésorier de la CGT CHEMINOTS Toulouse : "C’est une mobilisation d’ampleur. Le plan de transport avec zéro trains nous prouve que les manifestants sont là (…) les conducteurs TGV sont à 75% en grève. C’est une mobilisation historique."
- A Tarbes (Haute-Pyrénées), les syndicats recensent 21.000 manifestants, soit la plus forte mobilisation depuis le début du mouvement contre la reforme des retraites. La Police comptabilise de son côté 7.000 personnes.
- A la gare Matabiau de Toulouse, Repas intersyndical organisé chez les cheminots avant la manifestation de cette après-midi
- Noah, lycéenne en Terminal au Lycée Ozenne : "Si on la laisse passer (cette réforme), c’est l’ouverture où nous ont taffe, qu’on trime jusqu’à 70 ans, voir plus. On doit s’opposer à ça, à ce gouvernement qui nous promet de trimer de plus en plus avec des salaires de plus en plus bas."
- Dans le Lot, des barrages filtrants sont installés depuis 7 heures ce matin sur les entrées de Cahors. La manifestation est prévue à 14h. Dans l'Aveyron, les grévistes sont aussi présents à Rodez, Villefranche de Rouergue et dans le bassin de Decazeville.
- A Tarascon sur Ariège, au rond-point de Sabart, environ une quarantaine de militants de la CGT sont présents pour tracter. La circulation est ralentie mais pas de gros bouchons pour le moment. Une opération escargot est prévue entre Tarascon et Foix à partir de 11h.
- L'entrée de l'Université Toulouse 3 Paul Sabatier est bloquée ce mardi matin.
- Basile, lycéen et organisateur de la mobilisation au lycée des Arènes. Environ une trentaine de lycéens devant l’établissement des Arènes. Ils appellent à se mobiliser cette après-midi
- Barrages filtrants à Toulouse. Plusieurs grévistes se sont installés dans différents endroits de la Ville Rose : au Grand rond, aux métros Argoulets, Paul Sabatier, Ramonville-St Agne, au Conseil régional, à l'hôpital Purpan, à Météo France.Des barrages qui peuvent créer des tensions. Selon des témoignages, au Grand rond un automobiliste a forcé le passage, sans faire de blessé.
- Blocage routier à Montauban sur D820, bouchon sur l'A20. Un blocage est en cours sur la route D820, au niveau du rond-point Doumerc, situé tout au bout de l’autoroute. Des routiers bloquent l’accès à la grande plate-forme située sur la commune de Montbartier.
- Lycées Saint Sernin, des Arènes et Ozenne, Sciences Po Toulouse bloqués. Grilles fermées. Banderoles accrochées. Plusieurs lycées et établissements de l'enseignement supérieur sont bloqués ce mardi matin, entraînant probablement des annulations de cours.
(Avec AFP)