Le lycée Bellevue de Toulouse a inauguré ce lundi 6 septembre 2021 la première promotion du Parcours préparatoire au professorat des écoles (PPPE), accessible directement après le baccalauréat.
C'est la rentrée également du côté des futurs instituteurs. 36 étudiants, tout juste diplômés du baccalauréat, viennent de retrouver les bancs du lycée Bellevue de Toulouse. Ils intégrent un tout nouveau cursus : le Parcours préparatoire au professorat des écoles.
Le Parcours préparatoire au professorat des écoles est un dispositif pilote mis en place dans 24 établissements en France. Il est adossé à une licence généraliste, choisie par les responsable de chaque formation, dispensée à la fois au lycée et à l'université. À Toulouse, la formation s'appuie sur une licence Sciences et Humanités mention mathématiques, enseignée à l'université Paul Sabatier.
Une formation axée sur les sciences
La licence Sciences et Humanité comporte des cours de français, de philosophie, d'histoire-géographie et d'arts mais également des leçons de mathématiques, physique-chimie et des sciences de la vie. Cette organisation du cursus a été choisie pour pallier la baisse du niveau scientifique des élèves de l'école primaire. "Ce qui nous intéresse, c'est de former des professeurs des écoles avec une formation scientifique, avec l'idée d'avoir des instituteurs qui transmettent ensuite ces connaissances scientifiques à leurs élèves", indique Sébastien Maronne, responsable de la formation PPPE au lycée Bellevue et maître de conférence en mathématiques.
Heureux d'accueillir avec @jeanmarcBroto au lycée Bellevue #Toulouse les 1ers étudiants #PPPE Parcours de Professionnalisation au Professorat des Écoles.
— Mostafa Fourar (@MostafaFourar) September 6, 2021
Ils se préparent à devenir professeur des écoles progressivement en 3 ans, alternant enseignement et stages. Bonne rentrée ! pic.twitter.com/GwjUzL4Vtu
Selon le recteur de l'académie de Toulouse, Mostafa Fourar, l'obligation d'effectuer trois semaines de stage d'observation en école primaire dès la première année de licence constitue "la plus-value" de ce nouveau parcours. Au total, durant la totalité de la formation, les étudiants seront au contact des élèves pendant 10 semaines. "C'est une entrée dans la profession de manière progressive", précise le recteur. Une mobilité à l'international avec un stage dans un établissement d'un pays étranger doit être réalisée en troisième année.
"Seulement" 50% de la formation dispensée à l'université
"Le premier pilier de cette formation est son côté hybride entre l'université et le lycée", déclare Mostafa Fourar. En première année de licence, en L1, la première promotion PPPE suivra 75% de ses cours au lycée Bellevue et 25% à l'université Paul Sabatier. En L2, la balance s'équilibre à 50/50 et en L3, 75% des cours "seulement" seront dispensés à la faculté.
Cette répartition des cours inquiète le Syndicat National Unitaire des instituteurs, professeurs des écoles et collèges (SNuipp-FSU) car selon lui, les étudiants dits décrocheurs auraient plus de diffilculté à réintégrer un parcours universitaire classique. "Entre un étudiant qui n'est pas dans ce cursus et un étudiant qui l'est, ils ont la moitié des cours universitaires de décalage. Réintégrer un cursus universitaire qui ne forme pas à l'enseignement, ça peut être compliqué", affirme Marie Gascard, co-secrétaire départemental Snuipp-FSU.
Ce nouveau parcours est actuellement en place et expérimenté dans 22 académies en France. Dès la rentrée 2022, une soixantaine d'établissements devraient proposer cette nouvelle licence à leurs étudiants.