Rentrée sociale : entre désillusion et colère car "rien n'a changé" pour les Toulousains depuis la crise du Coronavirus

Les revendications existaient avant la crise sanitaire et cette dernière a renforcé la gronde…
Ils sont étudiants ou retraités, salariés dans l’aéronautique ou à l’hôpital, syndiqués ou non et tous ont en commun une très grande envie de changement et vite.

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Marie Moulinier est infirmière à l’hôpital Purpan. Elle a cru qu’avec la crise sanitaire, son métier serait reconnu à sa juste valeur.
C’est la douche froide… Avec ses collègues, ils n’ont obtenu que 183 euros de prime.
Une somme dérisoire qu’elle a du mal à digérer et qui, pour elle, n’est à la hauteur de tous efforts fournis pendant la crise.
Au-delà de l'aspect économique, Marie Moulinier. considère que les leçons de la crise n’ont pas été tirées :

Rien n’ a changé. Les masques FFP2 sont toujours distribués au compte-gouttes, il n’y a pas de création de lits et il n’y a pas eu d’embauches massives… si la deuxième vague arrive, on va devoir déprogrammer des opérations. 

Elle est retournée ce 17 septembre dans la rue avec un goût d’amertume. Comme-ci toutes les manifestations d’avant crise n’avaient pas porté ses fruits tout comme la tempête provoquée par le coronavirus.

Xavier Mouchard considère aussi qu’il a apporté sa pierre à l’édifice pendant la crise sanitaire. Ce professeur des écoles était en première ligne quand le coronavirus est arrivé.

Pourtant les enseignants dans le plan de relance ont été oubliés. On a perdu énormément de pouvoir d’achat… c’est important de défendre et de revaloriser le service public.

Les enseignants ont l’impression d’avoir une grosse responsabilité qui pèse sur leurs épaules alors que l’on découvre des cas de contamination dans les écoles. Ils se sentent seuls pour affronter le virus :

On est qu'en début d’année et on a déjà l’impression d’être à la moitié… Les gens n’en peuvent plus.
 

Dans le cortège, il y avait aussi Alexandra Nougarede qui est conseillère Pôle emploi. Elle est venue manifester aujourd’hui pour défendre ses collègues mais pas que.

 Je suis là pour toutes les personnes qui n’ont plus de travail. Il y a une hausse du chômage et de la précarité. La situation économique est dramatique. On a besoin de plus de moyens pour le service public.
 

Un groupe de salariés dans le domaine de l’aéronautique est aussi venu à la manifestation pour représenter leurs métiers mis à mal depuis la propagation du coronavirus en France et particulièrement à Toulouse.
Après avoir défilés dans les artères de la ville, ils se sont réunis à la Bourse du travail, place Saint-Sernin, avec un objectif : travailler en synergie pour surmonter les difficultés dans les prochains mois. 

"L’aéronautique en danger à Toulouse : prenons notre avenir en mains"


Ils ont échangé autour de ce thème : "l’aéronautique en danger à Toulouse : prenons notre avenir en mains". Un titre évocateur des difficultés à venir notamment après le plan de licenciements annoncé par Airbus.

Le but de cette réunion était de :

s'unir pour ne pas accepter les suppressions d’emploi et les baisses de salaire. Ce n'est pas à nous de payer les pots cassés.

Gaétan Gracia, délégué syndical CGT aux ateliers de la Haute-Garonne.

C'est la première fois que des salariés d'une vingtaine d'entreprises différentes de l’aéronautique se réunissent pour élaborer les prémices d'un plan de bataille...

C’était aussi la première (et sûrement pas la dernière) manifestation de la rentrée qui réunissaient tous les corps de métier.
 
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