Saint-Orens : Maxime, 14 ans, va passer le bac

Un élève de 14 ans du lycée Pierre-Paul Riquet de Saint-Orens-de-Gameville près de Toulouse, va passer le bac 2013. Après avoir sauté trois classes, il sera l'un des plus jeunes candidats de France.

Maxime est l'un des plus jeunes candidats au bac de France et à 14 ans, il sait
déjà qu'il veut être chercheur en astrophysique.
Le jeune garçon, silhouette fluette et yeux très noirs, l'air à l'aise dans ses
baskets, est scolarisé en terminale, option sciences de l'ingénieur, spécialité
mathématiques.
Il a sauté trois classes, le CP, le CM1 et la 4ème, explique-t-il sans se démonter
à une meute de lycéens et lycéennes curieux à la sortie du lycée Pierre-Paul Riquet,
à Saint-Orens-de-Gameville (Haute-Garonne).
Résultat, il est le troisième plus jeune lycéen de France à passer son baccalauréat
cette année. Pourquoi tant de hâte?
"Au début, ce sont les profs qui voyaient bien que j'étais un peu en avance. Pour
la quatrième, c'est moi qui ai demandé", raconte Maxime, dans sa maison de Labège,
sous le regard de ses parents très attentifs pour leur unique enfant.
En fait, expliquent Christian et Catherine Parra, c'est la maîtresse de Maxime,
alors en grande section de maternelle, qui avait pris l'initiative d'apprendre
à lire et à écrire à un petit groupe d'enfants. La famille habitait les Alpes-Maritimes.
"A Noël, Maxime lisait Nice-Matin", rigole Christian Parra, qui travaille dans
un laboratoire d'électronique.

"Pas forcément immature"

Avec un autre élève, il passe directement en CE1, puis la direction de l'école
lui propose de sauter le CM1. Et à la fin de la 5ème, Maxime se dit qu'il peut
se passer de la 4ème.
"Nous, on était réticents, ça commençait à faire beaucoup", dit son père. "Je
sentais que je finissais les exercices plus vite, je m'ennuyais un peu", raconte
l'adolescent.
La famille déménage pour le Sud-Ouest et c'est dans un collège de Toulouse
qu'il effectue sa 3ème. La professeure de français, un peu "traumatisée par un
précédent saut de classe" malheureux, n'était pas très enthousiaste, se rappelle
Maxime. "Je me suis fait un peu allumer au début, puis elle a vu que je n'étais
pas forcément immature".
Sa classe, constituée en grande majorité de filles, le prend sous son aile. De
manière générale, il n'a pas eu de problèmes relationnels avec ses camarades, dit-il.
Il a des amis de tous âges, des élèves de sa classe, les enfants des amis de ses
parents. Quant aux filles, il a des amies "mais sans plus".
Avec 14 de moyenne, il a eu 18 au dernier bac blanc de mathématiques (coefficient
9 au baccalauréat). Ses parents lui ont fait passer des tests, de QI en particulier.
Ils ne révèlent pas le résultat, même pas à Maxime. "C'est un enfant surdoué à
haut potentiel", avec de "grosses capacités de mémorisation", se bornent-ils à
dire.

"Crise d'adolescence intempestive"

Ses parents se défendent de lui mettre la pression. "On ne va pas s'attendre à
ce qu'il ait 20 sur 20 en permanence", dit Christian Parra. Mais "on a passé une
pseudo convention dans notre famille: toute note inférieure à 14 entraîne une explication".
Maxime ne s'en offusque pas, "ça me permet de trouver à quel endroit ça a pêché
pour réviser le tir, ça me donne une méthode de travail". L'année passée, il a
fait une "crise d'adolescence intempestive", dit-il, et a cessé de travailler,
consacrant beaucoup de temps aux jeux vidéo. "Il était devenu le geek no life",
se rappelle son père.
Depuis, la pièce ordinateur/jeux de la maison est fermée à clé pendant la semaine.
Aujourd'hui, Maxime, qui adore aussi lire, les jeux de figurine, le badminton
et l'aïkido,  sait qu'il a des "ambitions dures à réaliser" et qu'il faut travailler
"beaucoup". Il se destine en effet à un doctorat, voire un post-doctorat en physique
et en astrophysique. "Je m'y intéresse depuis que je suis tout petit".
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