Saturés, les laboratoires d’analyse de biologie médicale vont prioriser les tests de dépistage covid-19

C’est la ruée vers les tests de dépistage covid-19. Ce week-end à Toulouse plus de 1500 personnes ont été testées dans les drives. Du jamais vu pour les laboratoires d’analyse, qui saturés tardent à fournir les résultats et demandent à prioriser le dépistage.
 

C’est la rentrée et tout le monde veut se faire tester. La Haute-Garonne est classée en zone rouge pour la circulation du coronavirus, les laboratoires d’analyse de biologie médicale et les drives sont pris d’assaut et submergés depuis une semaine.

L’activité est dix fois plus importante qu’en début de mois, c’est énorme à gérer pour les laboratoires et il est important de prioriser les demandes pour tenter de respecter les délais et fournir les résultats de ces tests au plus tard à 48 heures.

Laurent Escudié, biologiste médical, président de Cerballiance Toulouse


Dans les files d’attentes ça grogne un peu, encore plus lorsque les résultats arrivent 3 à 4 jours après avoir effectué le test. Les professionnels en sont bien conscients et demandent à prioriser les dépistages.

On fait le maximum mais nous ne sommes pas responsables de cette situation qui va sûrement perdurer le temps de mettre en place des solutions. Nous vivons une période inédite, nous pratiquons une biologie de guerre et les gens ont du mal à le comprendre.

Richard Fabre, Président union régionale des biologistes d'Occitanie

Priorité à certains patients

Pour les professionnels des laboratoires d’analyse de biologie médicale il faut pour réduire les délais donner la priorité du dépistage à certaines personnes :

Des personnes en situation d'urgence médicale, c’est-à-dire les patients qui ont une ordonnance justifiée, les personnes âgées, les cas contact et les cas clusters. Dans cette urgence médicale les laboratoires pourront alors fournir les résultats en 24 heures, au plus tard en 48 heures.

Richard Fabre, Président union régionale des biologistes d'Occitanie


Les laboratoires souhaitent corriger le tir mais sont victimes d’un problème d’approvisionnement de solutions nécessaires pour procéder aux analyses.  
Nous sommes en très grande tension :

On doit faire face en même temps à une demande exponentielle et à une pénurie de divers produits comme les réactifs. Les réactifs sont nécessaires à la révélation de la présence de virus et tout cela augmente bien évidemment les délais, on est pris entre le marteau et l’enclume.

Richard Fabre


Ces solutions sont fabriquées par peu de laboratoires éparpillés dans le monde et qui ont du mal à répondre à l’afflux de demandes. De plus les Américains ont tendance à monopoliser le marché

Les fournisseurs ne sont pas capables de livrer de gros volumes, pour nous c’est très compliqué, parfois cela retarde de deux à trois jours l’analyse, on n'est pas libre de gérer les volumes d’activités qui fluctuent dans les laboratoires.

Laurent Escudier

Manque de main d’œuvre : appel à l’aide

Les étudiants en médecine et soins infirmiers ont largement contribué à effectuer les prélèvements. Avec la reprise des cours cette main d’œuvre va manquer. Les laboratoires d’analyses tentent actuellement de trouver des solutions en partenariat avec la faculté de médecine de Toulouse.
A Toulouse, la protection civile lance elle aussi une campagne de recrutement "d’agents préleveurs" pour faire face à l’engorgement des drives. La rémunération est de 10,15 euros brut de l’heure.
 
Voir la carte des drives COVID en Occitanie :
 
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