La grève touchant le service hémato-oncologie de l'hôpital pour enfants de Toulouse-Purpan avait commencé il y a une semaine, le 7 octobre 2024. Le personnel se battait pour l'obtention d'une prime prévue par un texte de 2022. Ils viennent de recevoir, lundi 14 octobre 2024, une réponse favorable de la part de leur direction. La grève est donc levée.
Un nouveau rassemblement était prévu ce jeudi 17 octobre à 9h devant l'hôtel-Dieu à Toulouse. Il n'aura pas lieu car le personnel gréviste a reçu une réponse favorable à leurs revendications.
Le service hémato-oncologie de l'hôpital des enfants aura la prime "soins critiques"
Cette prime prévue par 3 textes de 2022 était bien perçue par le personnel du service hémato-oncologie pour les adultes mais pas pour le même service à l'hôpital Paule de Viguier de Toulouse Purpan. Cet après-midi, les grévistes ont reçu une réponse positive de la part du DRH du CHU.
La bonne nouvelle est arrivée en début d'après-midi dans ce service hémato-oncologie composé quasi exclusivement de femmes.
"Le DRH du CHU nous a envoyé un mail, déclare Justine Seuzaret, infirmière dans ce service. On attend fin octobre pour être reconnu comme service de soins critiques par l’ARS"
L'ARS a jusqu'au 30 octobre pour signifier cette reconnaissance. Le personnel gréviste voulait également obtenir une rétroactivité du versement de la prime. La direction du CHU a accepté une rétroactivité à décembre 2022, date à laquelle le dernier texte législatif a été adopté. "On est soulagées et heureuses d’être enfin reconnues pour des soins que l’on effectuait. On le vivait comme une injustice. Le même service pour adulte du CHU recevait cette prime depuis janvier 2022."
Une prime, mais pas que
Depuis le début du mouvement le 7 octobre 2024, une majorité du personnel était gréviste mais réquisitionné. Une grève qui touchait le personnel soignant mais aussi non-soignant : assistante sociale, diététicienne, kinésithérapeute… Un appel lancé par la CGT et soutenu pas l'association "Constance la petite guerrière" qui aide les parents dont les enfants sont atteints de maladies graves.
La prime en question s'élève à 118€ bruts/mois. La reconnaissance de service de "soins critiques" va aussi leur permettre d'obtenir du personnel qui n'intervenait pas jusque-là, comme une auxiliaire de puériculture, un(e) orthophoniste, ou un(e) psychomotricien(ne).
"On remercie tous ceux qui nous ont aidés pendant cette grève : les médias, les associations, les politiques et la CGT qui nous a accompagnés". Voilà une injustice réparée pour Justine Seuzaret et ses collègues.