Portrait d'un centenaire ultra-actif. Armand Combes fête ses 100 ans. Il joue encore au Stade toulousain tennis club deux fois par semaine. Le sport a toujours fait partie de la vie de cet ancien prothésiste capillaire. Passionné d’aquarelle, ce sportif invétéré a sa propre recette de longévité.
Béret vissé sur la tête, à petite foulée, Armand Combes, 100 ans, peaufine son coup droit lifté. Il continue de fouler les cours de terre battue deux fois par semaine au Stade toulousain tennis club. Des entraînements d'une heure qui l'aide à se maintenir. L'homme ne se sent d'ailleurs pas centenaire.
Armand Combes joue deux fois par semaine au tennis
Quand je suis sur le cours, j'ai l'impression d'avoir 20 ans, c'est dans ma tête. J'oublie mon âge, c'est complètement effacé. Je suis même surpris qu'on fête mon anniversaire. Je n'ai pas 100 ans!
Armand Combes, centenaire
Toujours concentré et appliqué, après 50 ans de pratique, il continue de vouloir améliorer son revers. Son entraîneuse, Béatrix Reboul accompagne ce doyen du club depuis 18 ans.
Selon elle, le tennis lui permet de maintenir de nombreuses compétences. Elle n'est pas peu fière de son élève devenu centenaire le 2 novembre dernier.
Armand est toujours optimiste
"Le tennis c'est complexe, il y a un outil, la raquette, un cadre le terrain et la balle qui bouge, tous les sens doivent être activés, c'est bon pour sa santé physique. On est très fusionnel, sur le terrain, dans le jeu, on n'a même pas besoin de se parler", précise Béatrix son entraîneuse.
L'homme est donc né le 2 novembre 1924. Il a connu deux guerres mondiales mais rien n'a jamais ébranlé son optimisme. Cet ancien professeur de dessin et prothésiste capillaire impressionne par son autonomie. Se laver, se faire à manger, Armand Combes fait tout seul et vit encore chez lui sans assistance médicalisée.
Perfectionniste, le sport est sûrement l'un de ses secrets de longévité. L'homme a aussi pratiqué l'aviron, la pelote basque et le judo mais c'est dans l'art qu'il trouve son équilibre.
Passionné d'art
Il peint des aquarelles depuis toujours. Il a été deux fois premier prix aux Beaux-Arts et admire Ingres. L'art l'apaise et constitue un refuge. "Quand je me sens un peu déprimé, je me mets à peindre. Je me concentre sur mon travail, je ne pense plus et j'oublie ma tristesse", précise le centenaire qui a perdu sa femme et beaucoup de proches.
Malgré ces épreuves, à 100 ans, Armand affiche une santé de fer et garde un optimisme inébranlable.
Mon secret ? Il faut avoir une bonne hygiène de vie, je me couche tôt, je dors 12 heures par nuit, je fais du vélo d’appartement. Je ne bois pas d’alcool, je n’ai jamais fait d’excès. Et je ne m'énerve jamais.
Armand Combes, centenaire
Faire du sport, peintre, rester calme mais surtout essayer d'être heureux, c'est peut-être, un peu tout ça, le secret de longévité de ce Toulousain centenaire.