Les syndicats de Thales se mobilisent contre la suppression annoncée d'un millier d'emplois, dont 700 sur le site de Toulouse en Haute-Garonne. La direction envisage de faire passer un GEA, un plan de gestion active de l'emploi, pour anticiper une éventuelle baisse de charge en 2027. Problème : le comité européen du groupe n'a pas donné son aval.
Mais que se passe-t-il chez Thales Alenia Space ? Les carnets de commandes sont pleins au moins jusqu'à la fin 2026. La direction veut pourtant supprimer 1000 emplois, dont 700 à Toulouse. Les syndicats sont vent debout.
1000 emplois en jeu
Les quatre syndicats de Thales Alenia Space, FO, la CFDT, la CFE-CGC et la CGT ont entamé cette semaine un bras de fer avec leur direction. Elle porte sur un projet de suppression de 1000 postes en France, dont 700 à Toulouse, dans le cadre d'un GAE, un plan de gestion active de l'emploi.
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"Nous sommes déjà dans un plan de GEA depuis décembre 2023", témoigne Pierre Tommasi, responsable syndical CGT à Toulouse. "Il est déjà question de 317 à replanifier sur d'autres sites du groupe et ils ont du mal à le boucler. Alors un deuxième, c'est trop".
Des carnets de commandes pleins
La direction de Thales Alenia Space veut anticiper une éventuelle baisse des commandes d'ici 2027. Elle a donc demandé au comité européen du groupe de s'engager dans cette voie en début de semaine. Mais il a refusé d'émettre un avis et demande à Thales France de fournir les documents nécessaires à l'expertise du dossier.
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"Tous les chiffres fournis par la direction montrent que la charge de travail est correcte", explique Pierre Tommasi. "On est tranquille au moins jusqu'à la fin de l'année 2026, et parfois, il faudrait même embaucher pour suivre les cadences".
L'intersyndicale mobilisée
Sans accord du comité européen, la situation est bloquée. Pas de départs, ni de redéploiements de postes. Mais la direction française a tout de même convoqué, le 17 septembre prochain, une commission centrale d'anticipation.
De quoi inquiéter les 4800 salariés des deux sites français Toulouse et Cannes. "L'intersyndicale se refuse à négocier un nouveau plan", confirme Pierre Tommasi. "Et nous avons bien l'intention de le faire savoir. Nous envisageons de nous mobiliser ensemble pour contrecarrer les plans de la direction".
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Thales Alenia Space conçoit des systèmes satellitaires, pour géolocaliser et connecter les personnes et les objets partout dans le monde, ou pour observer la planète, afin d'optimiser l'utilisation des ressources de la Terre et de notre système solaire.