Thales, le groupe français de défense et de technologies, a dégagé des résultats historiques, avec notamment une hausse de 26% des commandes. Une croissance portée par le secteur de la défense.
Des chiffres historiques, que Thales attribue à l'activité défense et sécurité, portant son carnet de commandes à un niveau jamais atteint de 47 milliards d'euros, soit une croissance de 26%. Des résultats en lien avec la situation géopolitique mondiale, notamment depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022. Rien qu'au cours des six premiers mois de l'année, la société a enregistré 10,8 milliards d'euros de commande, une performance qu'elle prévoit de reproduire.
Plus de la moitié de ces nouvelles commandes concerneraient l'activité défense et sécurité, soit un total de 6,1 milliards d'euros. Des commandes, portées par plusieurs contrats, comme celui des avions Rafale, dont Thales fournit l'électronique, avec l'Indonésie, mais aussi grâce au développement de sonars pour les futurs sous-marins français.
Les objectifs annuels financiers sont atteints
En janvier et juin 2024, le groupe français a dégagé un bénéfice net en hausse de 57% à 1 milliard d'euros par rapport à l'année précédente. Le chiffre d'affaires connaît aussi une forte progression, passant de 8,9 à 9,5 milliards d'euros. Des résultats qualités par Patrice Caine, le PDG de "vraiment solides".
La confiance est au plus haut chez Thales, lors d'une visioconférence de presse le PDG a annoncé que l'un des défis résidait dans "l'accélération des cadences de production" pour traduire ses commandes en chiffre d'affaires. Mais pour lui, ces résultats "donnent confiance pour la fin de l'année".
Le spatial, seul à stagner
Seul le chiffre d'affaires du spatial est resté "stable" au premier semestre. Ce qui témoigne des difficultés de cette activité, face à la baisse de la demande pour les satellites de télécommunication commerciale.
À l'inverse, l'aéronautique civile, a connu sur un an une croissance "à deux chiffres" de ses ventes lors des six premiers mois de l'année, un résultat dopé par la reprise du marché aérien après la pandémie de Covid-19.
La branche d'activité portée sur l'identité et la sécurité numérique connaît aussi une forte croissance, car même si elle ne représente que 20% de l'activité, elle est la plus rentable, avec 14,1% de marge opérationnelle, contre 12,9% pour la défense et sécurité et 6,5% pour l'aérospatial.
Deux grosses acquisitions sont également notables chez Thales, la société de cybersécurité Imperva et celle de communications sécurisées Cobham Aerospace Communications. Même si suite à ces opérations, la dette nette de Thales a sextuplé, passant à 4,6 milliards d'euros, le PDG reste confiant : "Progressivement, on va désendetter le groupe compte tenu de la très bonne génération de cash-flow" (flux de trésorerie), a assuré Patrice Caine.
