Soulagement pour la communauté spatiale européenne : la fusée Ariane 6 a réussi son lancement, mardi 9 juillet. Plusieurs milliers de personnes se sont réunies à la Cité de l'espace, à Toulouse (Haute-Garonne) pour assister à l'événement, à distance.
Quelques secondes avant le décollage, la ferveur est palpable dans l'assemblée. À la Cité de l'espace de Toulouse (Haute-Garonne), il est aux alentours de 21 heures, ce mardi 9 juillet, et tous les yeux sont rivés, avec une émotion particulière, sur le décollage d'Ariane 6. La fusée part de Kourou, en Guyane, à plus de 7000 km de là. Pourtant, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées ici pour assister à l'événement.
"On est venu en famille, déclare un curieux. On est soulagé que le décollage ait bien fonctionné." Sa compagne l'avoue : au soir de la demi-finale de l'Euro, le décollage d'Ariane 6, "c'est mieux qu'un match de foot. C'est plein de magie."
Une fierté européenne
Des médiateurs sont présents, pour expliquer au public les étapes techniques du lancement, ainsi que des agents du CNES et de l'Agence spatiale européenne. Benjamin Peter, chargé d'actualité spatiale à la Cité de l'espace de Toulouse, souligne l'importance du moment : "Ariane 6 marque le retour de l'Europe dans l'espace. Depuis le mois d'octobre 2023, il n'y a aucun lanceur européen qui est parti, le dernier était Vega-C. Donc c'est très important d'avoir cet accès, en termes de souveraineté."
Pour Lionel Suchet, directeur général délégué du CNES, "c'était un moment extrêmement attendu. La qualification de nouveaux lanceurs est rare. On a besoin de pouvoir lancer les satellites, il ne faut pas seulement pouvoir les construire. Avec Ariane 6, on retrouve cette capacité. Il faut être fiers de ce que l'on fait."
Un engouement pour le spatial
On observe un intérêt grandissant pour l'actualité spatiale de la part du grand public, notamment car celle-ci "s'accélère", selon Benjamin Peter. "On le voit avec les programmes Artemis, avec les lancements qui se multiplient... Ici, à la Cité de l'espace, on ressent cet engouement de la part des visiteurs, ainsi que la passion dans les yeux des enfants. Il y a une envie de comprendre ce qu'il se passe au-dessus de nous." Pour lui, c'est certain, assister au lancement d'Ariane 6 ici, "c'est encore mieux que si l'on était à Kourou."