Une manifestation nationale des artisans taxis est prévue lundi 4 avril à Toulouse avec un millier de véhicules venus de toute la France pour faire le blocus de la plateforme aéroportuaire et des usines Airbus. Une manifestation qui pourrait durer.
Un millier de taxis sont attendus le lundi 4 avril dès 5h30 du matin pour bloquer les accès à l'aéroport Toulouse-Blagnac et aux usines Airbus de l'ouest toulousain, a indiqué le porte-parole de l'association de défense des taxis toulousains. Après des actions dans plusieurs villes de France fin janvier, la contestation nationale vis-à-vis des Véhicules de Tourisme avec Chauffeur (VTC) ou des plateformes numériques, que les taxis jugent comme une concurrence déloyale, va donc se concentrer sur Toulouse.Une manifestation nationale
"Lors des dernières manifestations, explique Stéphane Abeilhou, de l'association de défense des taxis toulousains, Toulouse, Paris et Marseille ont été les villes les plus mobilisées. Mais à Toulouse, il n'y a pas eu un seul incident. Nous sommes organisés en association, même si nous soutenons les syndicats, et il a été décidé que nous étions légitimes pour organiser une manifestation nationale. La prochaine aura lieu à Marseille".Des problèmes de circulation énormes à prévoir
Les taxis devraient donc commencer à converger vers Toulouse dès dimanche soir 3 avril. Mais c'est lundi matin, à partir de 5h30 que les choses sérieuses vont débuter. Les convois venus de toute la France vont se rassembler aux différentes barrières de péage de Toulouse avant de converger vers l'aéroport. Le but est de bloquer la plateforme aéroportuaire ainsi que les différents sites d'Airbus. La circulation sur la rocade et les voies rapides autour de Toulouse mais aussi les transports en commun risquent donc d'être fortement perturbés. Prenez vos précautions.
La problèmatique des taxis de province
"Deux tiers des taxis de France sont en province, explique Stéphane Abeilhou, et nous avons le sentiment que nous ne sommes pas pris en compte par le gouvernement. Les taxis parisiens, avec lesquels nous sommes solidaires, ont des particularités, nous avons les nôtres. Nous voulons être entendus".
Une grève qui pourrait durer
Ce même 4 avril, une réunion est prévue entre le médiateur nommé par Matignon et les représentants des taxis. Les grèvistes attendront de savoir quelles sont les avancées à ces négociations pour se déterminer sur la suite du mouvement. "Si nous n'obtenons rien, dit Stéphane Abeilhou, nous entrerons dans un mouvement dur, qui pourrait continuer le mardi 5 avril et au-delà".