Au lendemain de la visite à Toulouse du ministre en charge de la ville et du logement, les bailleurs sociaux s'inquiètent et le font savoir. Pour eux, la baisse progressive des aides au logement les oblige à compenser par des baisses des loyers. Ce qui freinerait investissements et rénovations.
Julien Denormandie, le ministre chargé de la politique de la ville et du logement, est venu lundi 8 avril 2019 signer quatre projets de rénovation urbaine à Toulouse, pour un montant total de 1,3 milliards d'euros. Mais cette bonne nouvelle n'a pas apaisé les inquiétudes des bailleurs sociaux de la ville rose.Dans un courrier envoyé à tous les élus d'Occitanie, ils tirent la sonnette d'alarme. Selon eux, les prévisions seraient négatives pour la métropole toulousaine. Les ambitions du gouvernement seraient contredites par Bercy.
Pour Jean-Michel Fabre, le président de l'Union Sociale pour l'Habitat en Occitanie (UHS), la baisse des APL a des conséquences néfastes sur les investissements. La baisse de 5 euros de ces aides au logement en 2017, suivie d'une baisse de 30 euros en 2018 a contraint les bailleurs sociaux à baisser les loyers. "Quand les bailleurs sociaux compensent, il n'y a pas de secret, ils ont moins de résultats d'exploitation et donc, derrière, ils peuvent moins investir, moins rénover".
Or la demande est forte en Occitanie : 140 000 dossiers ont été instruits en 2018. Mais, pour Jean-Michel Fabre, si Bercy continue à maintenir l'augmentation de la TVA à 10% et la baisse des APL, "l'équation devient intenable".
Voir le reportage de Corinne Lebrave et Nathalie Fournis, de France 3 Occitanie :