Le confinement a favorisé le décrochage scolaire de certains élèves au dernier trimestre. À Toulouse, la Fondation des Apprentis d’Auteuil propose une remise à niveau pour des collégiens avant la rentrée scolaire.
La rentrée scolaire officielle débute dans une semaine et pourtant quelques élèves ont déjà retrouvé le chemin de l’école. La Fondation des Apprentis d’Auteuil propose à des jeunes scolarisés de la 6ème à la 3ème de suivre des ateliers pour rattraper leur retard scolaire, alors que certains d’entre eux ne sont pas retournés sur les bancs du collège depuis le début du confinement le 16 mars dernier.
L’objectif : renforcer les compétences des collégiens et les remotiver en redonnant du sens et du goût aux apprentissages. 12 jeunes de toute la région toulousaine se sont inscrits à cette session, moyennant la somme de 10 euros par jour pour suivre les cours.
Combler les lacunes
Ici, pas de leçons classiques. Les deux professeurs encadrants cherchent plutôt à valoriser les acquis de chaque élève et combler les lacunes spécifiques accumulées tout au long de l’année. Une manière de leur redonner goût aux apprentissages alors que les longues semaines de confinement ont favorisé le décrochage scolaire de certains élèves en difficulté.Au-delà des accompagnements théoriques en mathématiques ou encore en français dispensés le matin, des après-midi loisirs sont organisées par les professeurs qui jouent également le rôle de tuteurs pour redonner confiance à ces jeunes avant le retour dans leur établissement scolaire.Quand je suis à la maison, je n’arrive pas trop à me concentrer et je n’arrive pas à apprendre.
Comment ça fonctionne ?
La Fondation Apprentis d’Auteuil, créée en 1866, existe partout en France. Une trentaine de collèges partenaires toulousains - qu’ils soient publics ou privés - travaillent main dans la main avec la fondation pour permettre à des collégiens de retrouver goût à l’apprentissage.Au-delà de cette semaine organisée avant la rentrée scolaire, six sessions de quatre semaines sont organisées tout au long de l’année et se veulent être une alternative à l’exclusion d’un élève de son établissement pour diverses raisons. Ces modules peuvent concerner des jeunes qui ont besoin d’une remise à niveau, qui ne respectent plus les règles de vie de l’institution scolaire ou qui font preuve d’absentéisme.À Toulouse, 80% des jeunes ayant suivi les modules de 4 semaines retournent au collège. D’ordinaire peu demandée, les inscriptions pour la session de septembre explosent au lendemain de la crise sanitaire qui a favorisé le décrochage scolaire.