La sécurité à Toulouse c'est beaucoup de missions différentes : prévention et répression de la délinquance et de la criminalité, tranquillité publique, fluidité de la circulation, mais aussi salubrité et médiation. Objectif d'une nouvelle convention : les partager en misant sur la complémentarité.
En Mars 2014 Jean-Luc Moudenc avait été élu maire de Toulouse en misant toute une partie de son action sur la sécurité des habitants.
En décembre de la même année était signée une première convention de coordination entre police municipale et police nationale. Le texte était très proche du "document-type" prévu dans cette matière.
A l'époque il y avait 21 caméras de vidéoprotection, et la police municipale comptait un peu plus de 150 agents.
Des moyens plus que doublés
En 2019 les rues et les places de Toulouse sont filmées par près de 400 caméras, et la police municipale compte 330 agents, pour une présence 24 heures sur 24 et un budget annuel de 9 millions d'Euros.Des chiffres recensés dans un tweet par "pour Toulouse", une association de soutien à l'action du maire Jean-Luc Moudenc.
#AimerToulouse c’est faire + pour votre qualité de vie ! + pour la sécurité avec +381 caméras, 2 fois + de policiers municipaux sur le terrain, + d’efficacité contre les squats avec humanisme et fermeté. Nous avons aussi rendu la ville + propre et agissons partout et pour chacun pic.twitter.com/VJoysbJimK
— Pour Toulouse (@Pour_Toulouse) October 3, 2019
D'où l'opportunité de signer (ce vendredi 4 octobre) une 2ème convention, beaucoup plus "riche" que la première, pour clarifier les périmètres d'action séparés et les interventions qui peuvent être communes.
tient à souligner le préfet Etienne Guyot.Jamais la police municipale ne remplira de missions de maintien de l'ordre public : c'est du ressort exclusif de la police nationale
La police nationale a surtout pour mission la lutte contre la criminalité organisée, la grande délinquance et le trafic de stupéfiants.
Elle doit aussi assurer la sécurité des personnes et des biens, et c'est souvent là que la coordination avec la police municipale joue le plus grand rôle.
Pour améliorer l'efficacité de ses actions, et faciliter celles de la police nationale, quelques exemples :
- des agents de la police nationale sont présents en permanence au centre opérationnel de vidéoprotection pour être informés en temps réel des agressions et autres délits commis sur la voie publique, et coordonner les patrouilles ;
- un représentant de la police municipale est présent en permanence au Centre d'Information et de Commandement (CIC) de la police nationale, pour apporter l'assistance qui peut être requise ;
- si une patrouille municipale repère un "véhicule ventouse" stationné depuis trop longtemps en ville, il signale son numéro à un des OPJ (officiers de police judiciaire) de la police nationale, seuls habilités à consulter le fichier des immatriculations, avant de décider des suites à donner ;
- si la police nationale repère un véhicule brûlé, suite à un vol ou une manifestation violente, elle le signale aux collègues municipaux pour l'enlever.
Dans les quartiers, et pour des cas bien définis, les deux polices réalisent en moyenne une quinzaine d'interventions communes par semaine. La prévention de la délinquance et le maintien de la tranquillité publique dans le secteur Arnaud Bernard est l'exemple type de ces interventions.
Enfin l'équipement progressif de patrouilles avec une "caméra-piéton" joue un rôle dissuasif, en même temps que de preuve en cas de comportements agressifs subis par les agents.