Une quarantaine de personnes à la rue, dont une majorité de familles avec enfants, occupent le gymnase de Saint-Sernin à Toulouse avec le soutien d'associations comme la Ligue des droits de l'homme, Réseau éducation sans frontières et le DAL 31.
"Elles dorment dehors depuis plusieurs semaines", explique Lucile, bénévole de l'association Droit au logement 31. Trente-neuf personnes, dont vingt-trois enfants, occupent le gymnase Saint-Sernin depuis ce vendredi 3 décembre.
Ces familles, ainsi que deux hommes seuls, sont soutenus par des associations comme le DAL mais aussi RESF (Réseau éducation sans frontières), la LDH (Ligue des droits de l'homme), le Cercle des voisins et la FCPE. La grande majorité des sans-abri vit depuis plusieurs années à Toulouse et les enfants de 1 à 17 ans sont scolarisés dans différents établissements de la ville.
Plus de 200 personnes à la rue
Les associations ont obtenu un rendez-vous avec la préfecture ce vendredi 3 décembre. Les services de l'Etat ont annoncé l'ouverture d'une centaine de places courant décembre. Pour les associations mobilisées, la situation nécessite la création de plus de 200 places et il est impératif qu'elles soient proposées dans l'immédiat compte tenu des conditions météo.
"Le 115 recense actuellement plus de 200 personnes qui vivent à la rue", a expliqué Louise militante du DAL 31 lors d'une conférence de presse ce lundi 6 décembre.
Malgré l'injonction du tribunal
"L'Etat a le devoir selon l'article 345-2 de prendre en charge toutes les personnes dans des dispositifs d'hébergement d'urgence, a-t-elle précisé. Il n'a pas respecté ses obligations, ni fait droit à ces familles, même quand l'une d'elle gagne au tribunal administratif une procédure en référé liberté-hébergement pour contraindre la préfecture à lui fournir un toit dans un dispositif d'hébergement d'urgence. C'est un déni de droit humain".
Les occupants du gymnase ainsi que les associations comptent poursuivre l'action malgré la réouverture ce lundi du lycée Saint-Sernin adjacent au gymnase.