Grosse mobilisation des salariés pour la seconde journée de grève du site Airbus Defence & Space (ex-Astrium EADS) de Toulouse. Le fabriquant de satellites prévoit la suppression de près de 400 emplois à Toulouse.
Les salariés d'Airbus Defence & Space (ex-Astrium) à Toulouse se sont très fortement mobilisés ce jeudi (1200 manifestants selon la police), lors d'une manifestation pour leur journée de grève contre le plan social. Ils refusent le plan de suppressions d'emplois, qui prévoit 396 suppressions de poste à Toulouse.Ces salariés "refusent le plan social qui est injustifié au regard des résultats de l'entreprise", a commenté Michel Molesin, délégué CGT. "Supprimer des emplois dans une entreprise où les commandes et les bénéfices sont en hausse - même si la profitabilité n'atteint pas les niveaux que veulent les actionnaires - on considère que c'est une provocation", a-t-il insisté.
Après avoir déjà manifesté devant le siège de leur maison-mère Airbus Group, les salariés d'Astrium veulent à présent "alerter l'État". Ils réclament une table ronde État syndicats-direction pour parler de l'avenir du groupe et plus généralement de la filière aéronautique et spatiale en France et en Europe.
Le groupe d'aéronautique et de défense européen avait détaillé fin janvier un plan de 5.800 suppressions d'emplois sur environ 144.000 salariés, qui épargne sa filiale d'avions commerciaux Airbus mais frappe les activités spatiales et de défense au nom de "la compétitivité".
En France, Astrium est le plus visé avec 1.070 suppressions d'emplois sur environ 7.000 salariés, dont 396 suppressions à Toulouse, 309 aux Mureaux (Yvelines) et 213 près de Bordeaux.