A une semaine de la rentrée scolaire, de nombreuses interrogations subsistent sur les conditions d’accueil et d’apprentissage des élèves avec l’épidémie de coronavirus. Un syndicat enseignant demande le report de la rentrée. Des parents s’inquiètent. Réactions à Toulouse.

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Il y aura des contaminations à l'école" mais "on va les gérer", a assuré lundi le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy. Une déclaration qui ne va pas rassurer les parents d'élèves et les enseignants. A une semaine de la rentrée scolaire prévue le 1er septembre, des inquiétudes se font jour. 
 

Faire école dans une situation hors norme

Pour le SNUipp-FSU qui réclame le report de la rentrée scolaire, le ministre de l’éducation ne tient pas compte de la réalité de cette rentrée particulière. Il veut nous faire croire que c’est une rentrée comme les autres, explique Charlotte Andrieu co secrétaire du SNUipp-FSU de la Haute-Garonne.
La syndicaliste explique que le protocole décidé pour les établissements scolaires date du 10 juillet et qu’il ne tient pas compte de la situation actuelle. "Ce protocole doit être revu pour accompagner tous les élèves dans de bonnes conditions sanitaires. Et pour cela il faut du temps selon elle, car cela nécessite d’imposer le non brassage des groupes, l’aération des espaces et le nettoyage des locaux. Il faut aussi souligne-t-elle que les équipes réfléchissent aux moyens de faire école dans une situation hors norme."
"Dans la crise passée on a vu que les personnels avaient porté à bout de bras le système avec un peu de bidouillage. Ce qu’on attend maintenant ce sont des mesures claires."

On doit penser à un plan d’accompagnement pour s’adapter aux situations. Et cela nécessite du temps car on veut maintenir l’école pour la réussite de tous et toutes et pas seulement l’accueil d’élèves.

Charlotte Andrieu Co secrétaire SNUIPP 31


Des mesures difficiles à appliquer

Du coté des parents, les avis sont partagés. Pour la maman de Paul scolarisé en moyenne section de maternelle, pas d’inquiétude. "Grâce à la reprise de l’école en mai, explique-t-elle, les enfants ont bien assimilé les règles à suivre, pour se laver les mains notamment. Même si la distanciation sociale chez les enfants cela reste difficile", reconnait-elle
"Depuis les dernières informations sur la circulation du virus, on est inquiet" dit cette autre mère de famille. Comment respecter les mesures d’hygiène et de distances dans une petite crèche avec des bébés ou des petits enfants se demande-t-elle.

Pour le représentant de la FCPE (Fédération des Conseils de Parents d'Elèves) de Haute-Garonne, ce qui inquiète surtout c'est l'apparent manque d'anticipation. "Nous ne sommes pas rassurés parce que nous voyons le nombre de contaminations quotidiennes augmenter et de l’autre côté nous n’avons pas l’impression que le gouvernement ait pris la mesure des choses qui se sont passées en fin d’année scolaire précédente" dit Loïc Saillard, secrétaire général FCPE 31.
"Nous avons proposé que l’Etat mette à disposition des salles pour accueillir des groupes restreints si le confinement devait se reproduire, qu'il organise un recensement des points d’eau et mette des sanitaires mobiles là où c’est nécessaire. Une pétition a d’ailleurs été mise en place".

Le ministre de l'Education a exclu un report généralisé de la rentrée scolaire du fait du rebond des contaminations au Covid-19. Il a aussi annoncé que le port du masque serait obligatoire en classe dès le collège, même quand les règles de distanciation physique pourront être respectées. 

 
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