INFO FRANCE 3 MIDI-PYRENEES - Un ressortissant Tchétchène s'est fait la belle du centre de rétention administrative de Cornebarrieu, près de Toulouse, dans des circonstances très étranges.
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On en peut pas à proprement parler d'évasion, les personnes placées en centre de rétention étant par nature "retenues" et pas "détenues". Mais le résultat est le même si l'on considère qu'une personne sans-papier privée de liberté s'est fait la belle du centre de rétention administrative (CRA) de Cornebarrieu, au nez et à la barbe des policiers qui surveillent l'établissement à proximité de l'aéroport Toulouse-Blagnac.
Une grille défectueuse
Les faits remontent au 30 mars dernier. Un ressortissant Tchétchène, placé en rétention, s'est échappé, selon les informations de
France 3 Midi-Pyrénées,
en empruntant une grille défectueuse, alors qu'un devis avait été commandé à un prestataire pour sa réparation. Cette évasion a été confirmée par une source officielle.
Des complices qui l'attendaient
Fait étrange, le Tchétchène, aurait été
"attendu" à l'extérieur par des "complices" en véhicule. Une équipe de plusieurs hommes selon nos informations, qui se sont enfuis avec l'évadé. Contrairement aux maisons d'arrêt, les personnes retenus en CRA peuvent garder un lien téléphonique avec l'extérieur. C'est sans doute ainsi que "l'évasion" a été planifiée et organisée.
Une équipe de Tchétchènes armés interpellée la veille ?
Selon nos informations, la veille du 30 mars, à proximité du centre de rétention et de l’aéroport,
une voiture a été contrôlée par la police, avec une équipe de plusieurs ressortissants Tchétchènes à bord. Les forces de l’ordre qui ont effectué le contrôle auraient trouvé dans le véhicule des
armes. L'équipage a été interpellé ce jour-là et n'a donc pas pu participer à la fuite du 30 mars.. S’agissait-il d’un commando tchétchène dont "l'évadé" était une pièce-maîtresse et qui a donc bénéficié d'un autre appui logistique le lendemain ? Ou bien n'y a-t-il aucun lien entre les deux affaires. Aucune source officielle ne permet de le confirmer ou de l'infirmer pour le moment.
Une enquête administrative
Selon un syndicat de police, u
ne enquête administrative a été ouverte, mettant en cause 7 policiers. Ce sont les circonstances de la fuite du retenu qui inquiètent les pouvoirs publics : pour accèder à l'extérieur, il aurait profité d'une grille défectueuse, casser un carreau, démonté une porte et surtout franchi le haut-grillage en
montant sur le toit d'une fourgonnette de police stationnée à proximité des grilles ! Le tout sans que personne ne s'en aperçoive et qu'aucune alarme ne se déclenche.
Un événement rare
Les systèmes de surveillance, notamment avec de la vidéo, et de contrôle des personnes retenues dans un centre de rétention empêche a priori toute évasion. Les cas recencés sont d'ailleurs très rare. Selon nos informations, il y en aurait eu
que deux depuis la création du centre de rétention administrative de Cornebarrieu en 2006.