Ce vendredi 10 juin 2016, la Ville de Toulouse a acté la cession du fonds Dieuzaide, étape essentielle dans la réalisation du LieuZaide attendu depuis 10 ans.
La ville de Toulouse a confirmé ce vendredi 10 juin vendredi la signature d'un accord avec la famille de Jean Dieuzaide à propos du fonds photographique, soit 600 000 négatifs laissés par le Toulousain décédé en 2001
Après 8 ans de bataille juridique afin de transmettre à la collectivité des milliers de négatifs, tirages, livres et documents divers racontant depuis 1944 la vie de Toulouse, une issue a enfin été trouvée. Le principe d'un Lieu Zaide avait en effet été acté dès janvier 2008 par une délibération du conseil municipal, sous un mandat Moudenc interrompu quelques mois après par l'élection de Pierre Cohen. Le conseil municipal du 27 juin confirmera à nouveau cette donation enfin réactivée.
Le maire LR, Jean-Luc Moudenc, va soumettre une délibération au conseil municipal, visant à acquérir le fonds pour un montant de 450.000 euros, a-t-il annoncé, lors d'une conférence de presse en présence de la famille Dieuzaide. Le fonds rassemble au moins 600.000 négatifs pris par Jean Dieuzaide entre 1944 et le début des années 1990, mais aussi des tirages de presse et d'exposition, 3 000 livres de photographie et des clichés offerts par des photographes français et américains.
La valeur réelle de cette collection est estimée à plus de six millions d'euros. Après numérisation, les photos doivent être exposées à partir de 2018 par roulement dans un lieu dédié baptisé le "lieuZaide", aménagé à proximité de la galerie municipale du Château d'Eau, premier musée en France entièrement dédié à la photographie et fondé par le photographe lui-même en 1974.
Jacqueline Dieuzaide, 91 ans, qui milite pour la création du "lieuZaide" depuis la mort de son mari en 2003, s'est félicitée de ce projet :
Le but, ma volonté, depuis des années, c'est que ce fonds ne soit pas perdu."
Jean Dieuzaide, né le 20 juin 1921 à Grenade-sur-Garonne, a réalisé son premier reportage en août 1944 à la libération de Toulouse, sous le pseudonyme de "Yan". Il a réalisé notamment réalisé l'un des premier portraits officiels du général de Gaulle. Pendant plus de quinze ans il a mené une carrière de reporter et d'illustrateur.