A Toulouse, les Agents Territoriaux Spécialisés des Écoles Maternelles sont appelés à faire grève ce lundi 5 septembre. Un mouvement national pour réclamer de meilleures conditions de travail.
Ce sont les bras droits des enseignants. En école maternelle, ces Agents Territoriaux Spécialisés des Écoles Maternelles (ATSEM), s’occupent des enfants scolarisés dans leur quotidien. Surveiller la sieste ou la récréation, les accompagner aux toilettes ou à la cantine, elles (car 99% sont des femmes) interviennent toute la journée à l’école et sur le temps périscolaire.
La contestation des 1607 heures
La grogne était déjà présente pendant l’année scolaire précédente. A l’origine du conflit, la mise en place de la loi sur les “1607 heures” qui oblige les mairies à appliquer les 35 heures de travail par semaine de ses agents. Auparavant, des motifs dérogatoires leur permettaient de les éviter. “Nous demandons une dérogation au nom de la pénibilité, comme cela a été accordé aux policiers municipaux”, précise Yannick Teboul, la déléguée syndicale SudCT collectivité à Toulouse. “Notre métier est pénible et de nombreuses ATSEM développent des troubles musculo-squelettiques car nous sommes dans le bruit toute la journée. Elles ont repris le 22 août avec la pré-rentrée et sont déjà épuisées.” Le syndicat dénonce également l’augmentation du taux d’encadrement. Les ATSEM doivent chacune s’occuper de 14 enfants contre 10 auparavant. “Ces décisions politiques ont un impact direct sur l’accueil de nos petits au quotidien”, déplore une responsable du temps périscolaire qui souhaite rester anonyme. “Les enfants ne savent pas s’habiller ou manger seuls. Avec 14 enfants à table, l’ATSEM a moins de temps pour eux ou doit se priver de déjeuner.”
Le passage en catégorie B
Face à l’évolution de leur métier, ces agents territoriaux demandent à être désormais reconnus et rémunérés en catégorie B. “Depuis le 1er mars 2018, nos missions ont été revues et on nous demande, en plus, de nous occuper d’élèves à caractère particulier”, ajoute Yannick Teboul qui est également ATSEM. “Mais nous n’avons aucune formation pour nous en occuper. Les ATSEM sont démunies et ne parviennent pas à s’occuper des autres enfants en même temps.”
Autre constatation, le fait que des enfants pas encore propres soient acceptés dans les écoles, mais sans que ces dernières soient équipées de matériel pour changer les couches. Les ATSEM demandent le matériel nécessaire.