Ils rejoignent la grève nationale lancée par le syndicat majoritaire Snica-FO pour une durée illimitée. Ils protestent contre une réforme qui réduit, selon eux, leur mission de formation.
Cette grève qui débute ce lundi, s'annonce aussi massive que la précédente le 25 juin qui avait mobilisé plus de 80% des inspecteurs et provoqué l'annulation de 10.000 examens dans la journée.
La réforme proposée par le gouvernement permettra de raccourcir les délais entre deux différents passages à l'examen du permis de conduire.
Selon les syndicats, "cette réforme n'a été faite que pour produire des places d'examens sans une réflexion sur la qualité de la formation. Ce n'est pas parce qu'on propose à l'usager de passer l'examen toutes les semaines que pour autant, il l'obtient. Si on ne réagit pas, un inspecteur ne sera bientôt plus qu'un agent qui produira de la place d'examen voiture".
Modernisation' de la profession
Afin de raccourcir les délais pour passer ou repasser le permis voiture, le gouvernement a confié depuis le 1er juillet la surveillance de l'examen du code à des gendarmes et policiers en retraite, en attendant que cette activité soit entièrement déléguée à un prestataire agréé par l'Etat à partir de juillet 2015. Cette mesure doit permettre aux inspecteurs de se concentrer sur l'examen pratique.
Depuis le 1er août, l'épreuve de conduite a également été réduite de 35 à 32 minutes afin de permettre aux inspecteurs de faire passer un candidat supplémentaire par jour (13 au lieu de 12).
Outre ces mesures, le ministère de l'Intérieur souhaite entamer avec le corps des inspecteurs du permis "une démarche de modernisation" de la profession, avec notamment une révision de l'agrément des auto-écoles et des clauses obligatoires des contrats entre candidats et établissements.