Les deux associations de parents d'élèves déplorent le turn-over permanent de l'équipe administrative, qui freine selon eux l'apprentissage des élèves, et entraîne "de lourds dysfonctionnements dans la gestion du collège"
Une accumulation d'inquiétudes, dont les parents d’élèves ont plus qu’assez. Ce lundi 20 mars à 8h00, les deux associations de parents d’élèves du collège des Chalets, l'APIC et la FCPE, appellent à un blocage. Une action coup de poing qui sonne comme un dernier recours. "Il y a eu plusieurs communiqués de faits auprès du rectorat, qui n'ont pas abouti", dénonce Sophie Lemoussu, coordinatrice de l'association de parents d'élèves Apic pour le collège des Chalets.
La cause de cette colère : le manque de stabilité du personnel encadrant. "Depuis trois années scolaires, pas moins de 13 personnels différents ont défilé sur les postes de principal, principal-adjoint ou CPE, titulaires ou remplaçants par intérim" dénoncent les parents d’élèves dans un communiqué. "Il y a un évènement qui a enclenché cela [le blocage ndlr],ajoute Sophie Lemoussu, c'est le déplacement du principal adjoint qui était affecté, et est passé sur un autre poste"
Turn-over permanent
Un turn-over permanent qui freine, selon eux, l'apprentissage de leurs enfants et "la bonne marche" de l'établissement. "Il y a zéro projet pédagogique, dénonce l'Apic, les profs ne peuvent pas organiser quoi que ce soit puisqu'il faut l'aval du principal en amont"
Actuellement, les parents d’élèves se disent "dans le flou" par rapport à l'équipe encadrante. "Pour l'instant, on a quand même un principal qui sera là jusqu'en juin, mais on a du flou sur le principal adjoint, on n'en a pas." Ils craignent que la situation ne continue de se détériorer en septembre prochain. "Nos actions, c'est pour alerter dès maintenant et qu'il se passe quelque chose à la rentrée 2023" indique Sophie Lemoussu.
Ce lundi matin, concrètement, le but est "d'empêcher les professeurs d'entrer dans l'établissement." Les élèves eux, pourront rentrer par mesure de sécurité. Avec cette action, un espoir : "se faire entendre, et que le rectorat prenne la mesure de la situation et réagisse pour nous fournir une équipe administrative stable et pérenne à partir de la rentrée 2023, indique Sophie Lemoussu. Pour cette année, on se doute qu'il ne va rien se passer, il faut être réaliste."