Des lycéens ont manifesté ce lundi. Les entrées de plusieurs établissements ont été bloquées totalement ou partiellement. Des élèves ont affronté les forces de l'ordre dans les rues de Toulouse. Une dizaine d'interpellations a eu lieu. Plusieurs policiers ont été légèrement blessés.
La manifestation des lycéens a dégénéré à Toulouse. La police a procédé à une dizaine d'interpellations pour des jets de projectiles. Une policière de la BAC (Brigade Anti-Criminalité) hospitalisée à Purpan après avoir reçu un pavé à hauteur du cou, a pu rentrer chez elle.
Plusieurs autres policiers ont été légèrement blessés, d'après des sources policières. Cet après-midi, aux abords de la place du Capitole, les policiers se sont déployés pour contenir les lycéens.
Des incidents se sont produits au cours de la manifestation... incendies de poubelles, jets de projectiles, dégradations de commerces et d'équipements urbains.
Plusieurs groupes de lycéens ont parcouru les boulevards ce lundi après-midi. Au plus fort de cette manifestation, on comptait un peu plus de 500 élèves parfois rejoints par des gilets jaunes. Ils étaient pistés par les forces de l'ordre.
Un groupe avait commencé à se déplacer dans les rues du centre ville dès le début de la matinée, semant la pagaille sur son passage. Une station de tramway a été endommagée dans le secteur des Arènes. Une vingtaine de jeunes est entrée dans le magasin carrefour Market avenue de Lombez provoquant quelques dégâts.
En raison de ces manifestations, Tisséo a interrompu les lignes de tramway et les lignes de bus ainsi que le ligne A du métro et une partie de la ligne B.
Des gendarmes mobiles sécurisaient la Place du Capitole mais par précaution le marché de Noël a été temporairement fermé.
Tram partiellement à l’arrêt. Premières dégradations recensées pic.twitter.com/xBzcRunr5o
— Kevin Figuier (@Keu20Figuier) 3 décembre 2018
Parcoursup décrié
La manifestation des lycéens avait commencé devant différents lycées de la ville. Des élèves manifestaient ainsi dès 8 heures devant le lycée St Sernin dans le centre ville de Toulouse mais ils ne bloquaient pas l'entrée de l'établissement. Sur des pancartes on pouvait lire "Non à la sélection à l'université".Un barrage filtrant était également installé au lycée Marcelin Berthelot. Des manifestants bloquaient aussi le lycée Sainte Marie de Nevers et empêchaient les élèves d'entrer.
L'entrée principale du lycée polyvalent Rive-Gauche a été bloquée à La Cépière, mais les élèves (qui le souhaitaient) pouvaient pénétrer dans l'établissement par les entrées latérales. La principale revendication portait sur Parcoursup.
"C'est pas normal que les meilleurs soient favorisés, dénonce Illiona, 18 ans, élève de terminale STSS. L'orientation se fait en fonction du lycée où on est, et nous, en étant du Mirail, on n'a pas accès aux filières qu'on veut".
"Même si t'as ton bac, tu es mis en liste d'attente. On a peur pour notre avenir"
ajoute Enise, 18 ans, élève de Terminale. Les revendications sont diverses : la réforme du bac, la sélection à l'université comme l'indique une pancarte.
Sur les réseaux sociaux
Les élèves ont répondu à un appel relayé par les réseaux sociaux mais sur place devant certains établissements, des personnes qui ne seraient pas lycéens ont semble-t-il "encadré" la manifestation.Aux abords du lycée Raymond Naves, des jeunes cagoulés ont allumé un feu de poubelle ce matin. Des incidents ont ensuite éclaté entre lycéens et forces de l’ordre. Les uns ont jeté des pierres et les autres ont répliqué par des grenades lacrymogènes pour disperser les petits groupes.
Les lycéens se sont dispersés en milieu d'après midi ce lundi et certains appellent à se retrouver à nouveau pour manifester à Toulouse mardi 4 décembre à 14 heures place Jean Jaurès.