Depuis 8 H ce jeudi matin les salariés de T-Systems, un sous-traitant d'Airbus, distribuent des tracts devant l'entrée du constructeur aéronautique à Saint-Martin du Touch. Ils protestent suite à la délocalisation de leur activité.T-Systems veut fermer son site toulousain, 33 emplois sont menacés.
Les suppressions d'emplois dans le secteur aéronautique ne s'expliquent pas toutes par la crise du Covid-19 et la forte baisse du trafic aérien qu'elle a entraînée : la réorganisation d'une activité peut aussi avoir des conséquences sur l'emploi.
C'est pour protester contre une telle décision que les salarié.es d'un sous-traitant d'Airbus se sont mis en grève et manifestent leur colère en distribuant des tracts depuis 8 H ce jeudi matin, devant l'entrée du constructeur aéronautique à Saint-Martin du Touch.
Délocalisation et suppression d'emplois
Ces employé.es de l'entreprise T-Systems à Toulouse gèrent les activités de fourniture et de remplacement des ordinateurs aux salarié.es d’Airbus depuis des années. Or, suite à un appel d'offres, la Direction du donneur d'ordre a choisi un nouveau prestataire indien : ce dernier a annoncé son intention de délocaliser en Inde une partie de cette activité.
Selon la coordination CGT de l'aéronautique - qui est au coeur de ce mouvement - "en conséquence de ce choix du constructeur, la société T-Systems France, qui est une filiale du géant allemand de télécommunications Deutsch Télécoms, a jugé le marché trop concurrentiel : elle n'a même pas candidaté et veut fermer son site à Toulouse".
44 emplois au total menacés
Du coup - comme l'expliquent les grévistes dans le tract qu'ils distribuent - "33 salarié.es sont ménacé.es par la perte de leur emploi à court terme ; pour les 11 autres ce sera 100% de télétravail en attendant que vienne leur tour une fois qu’ils seront isolé.es".
Le raisonnement des militants est le suivant : Airbus reçoit des milliards d'Euro d'aides de l’Etat. Or l’Etat Français est le principal actionnaire d’Airbus. Par conséquent Airbus et l'Etat doivent assumer leur responsabilité de donneur d’ordre et imposer que les salarié.es de T-Systems à Toulouse soient transféré.es vers le nouveau prestataire, avec les mêmes conditions sociales qu’à T-Systems
La coordination CGT de l'aéronautique en appelle d'abord aux élus locaux, mais ils ont aussi l'intention d'interpeller le Président Emmanuel Macron pour qu'il s'explique sur cette question : en effet le Chef de l'Etat est attendu demain vendredi à Toulouse.