Les élus du groupe Métropole Citoyenne, au sein de Toulouse Métropole, proposent un projet alternatif à la troisième ligne de métro telle qu'elle se dessine aujourd'hui. Il s'agit d'une création d’un "réseau RER s’articulant aux 3 lignes de métro toulousaines, actuelles ou future".
La 3ème ligne de métro, ils ne sont pas contre. Mais pour eux, elle ne répondra pas aux besoins de tous les habitants de l'agglomération toulousaine.
Pour cette raison, les élus du groupe Métropole Citoyenne, au sein de Toulouse Métropole, parmi lesquels le maire sans étiquette de L'Union Marc Péré, viennent de soumettre un projet alternatif.
Il s'agit de limiter la 3ème ligne de métro à un trajet Colomiers-Matabiau. Et ensuite de créer 6 lignes RER raccordées aux trois lignes de métro.
Ces lignes RER pourraient s'adosser sur des lignes SNCF existantes.
L'argument de cette proposition est que la ville rose est au bord de l'asphyxie. "75% des déplacements (2,4 millions de déplacements/jour) en
agglomération hors Toulouse se font en voiture. Seuls 8% des trajets domicile-travail se font en transports en commun. C’est cette tendance qu’il nous faut inverser", expliquent les rédacteurs du rapport.
Et la justification économique est la suivante : "le prolongement de la ligne B du métro satisfera la nécessaire connexion du sud-est toulousain pour un
budget bien moindre". 1,2 milliards d'euros contre les 2,4 initialement prévus.
Le projet RER lui est chiffré à 1,4 milliards : le surcoût total serait donc de 400 000 euros.
Pour Jean-Michel Lattes, 1er adjoint au maire en charge des déplacements, et président de Tisséo Collectivités, le dépassement serait beaucoup plus important car il s'agit de doubler les voies SNCF, en ville notamment.
Pour autant, l'élu ne rejette pas en bloc cette idée d'étoile ferroviaire, dont il rappelle qu'elle n'est pas nouvelle. Mais pour lui, elle est complémentaire et non pas substituable au tracé de la 3ème ligne de métro.
Et d'ajouter que la région, le département et la métropole travaillent ensemble à développer des "gares-amont", véritables relais aux entrées de la ville vers les stations de métro.