Après trois mois de consultations, la commission de débat public rend ses conclusions. Près de 12 000 contributions ont été apportées, lors des réunions publiques ou par internet. En majorité, les participants préfèrent la 3ème ligne à une option tram et s'attachent au raccordement de Labège.
Deux mois après la clôture du débat, l'heure est aux conclusions. Le débat public sur la troisième ligne aura mobilisé les toulousains pendant trois mois : 3000 personnes ont participé aux 80 rencontres publiques. Le site internet a enregistré près de 22 300 visites.
Selon le questionnaire public, pour 72% des personnes interrogées, la 3ème ligne apparaît prioritaire. Elle est en tout cas préférée au renforcement des TER ou à une option tramway. La population souhaite aussi que Labège et Colomiers soient desservis prioritairement et que le projet soit raccordé avec un prolongement de la ligne B.
Un point qui met tout le monde d'accord : la congestion automobile est un problème, avec des conséquences sanitaires et environnementales préoccupantes. D'autant que l'utilisation des transports en commun reste faible sur l'agglomération toulousaine (seulement 27% des déplacements). L'intégralité du compte-rendu est disponible sur le site internet du débat public.
Les 3 principaux arguments pour :
- La forte capacité du métro aux heures de pointe. Selon le maître d'ouvrage du projet, la capacité de transport d’une ligne de métro peut atteindre 10 000 passagers par heure et par sens.
- Une meilleure desserte des lieux de travail . Selon le rapport, "beaucoup de salariés des entreprises concernées vont gagner du temps vers les points d’arrivée sur leur lieu de travail." La desserte au dernier kilomètre est un atout mis en avant par beaucoup de personnes consultées.
- Les potentiels de rabattement : Entre le renforcement de la fréquence des lignes existantes, la création du téléphérique et les interconnexions avec les TER, de nombreux usagers seraient attirer vers cette nouvelle ligne de métro.
Les 3 principaux arguments contre :
- une ligne trop "Airbus". Cette ligne ne concerne qu'une catégorie de déplacements. Le risque est donc de la voir se vider en dehors des heures de pointe.
- les moyens de rabattements sont hypothétiques : la cadence du TER n'est pas assez rapide et le fonctionnement des bus Linéo est mis en doute. Enfin, le vélo par exemple est sous-estimé.
- les parkings relais vont arriver à saturation. Et ils le sont déjà à l'heure actuelle selon les retours des usagers. Aujourd’hui, le réseau Tisséo propose 8 580 places de stationnement, dont 6 580 dans des parcs relais à accès réglementé. Même s'il envisage d'en augmenter leur capacité, cela restera insuffisant pour absorber le flux engendré par une nouvelle ligne.
Pour ce qui est des conclusions du rapport, la commission invite les politiques à mieux porter le projet, en le rendant plus lisible auprès des citoyens. De même, elle conseille de bien articuler les consultations à venir. La SMTC-Tisséo, maître d'ouvrage a désormais trois mois pour décider de la poursuite ou de l'abandon du projet.
