La consultation publique sur le projet de troisième ligne de métro s’est ouverte ce lundi. Elle dure jusqu’au 17 décembre. Hier soir avait lieu à Toulouse le premier débat public. Financements, tracés alternatifs, les grandes questions ont déjà été posées. Calmement.
La salle des espaces Vanel est pleine à craquer. Certains n’ont pas trouvé de places assises. A Toulouse, la consultation publique sur le projet de troisième ligne de métro vient de s'ouvrir.
Sur l’estrade, une rangée de représentants de la commission particulière du débat public. Les stylos chauffent pour prendre note de chaque question du public et des internautes.A leur gauche, les représentants de Tisséo-SMTC, le Syndicat Mixte des transports en commun, porteur du projet.
Sacha Briand (président du SMTC) et Jean-Michel Lattes (vice-président) ne sont pas à court d’arguments, pour défendre cette troisième ligne.
Avant d’ouvrir le débat, on accorde 20 minutes à la présentation du projet. Une avalanche de chiffres, difficile à digérer : 28 kilomètres d’infrastructures, une vingtaine de stations et jusqu’à 200 000 utilisateurs attendus. Côté financement, les 2,2 milliards d’euros de coût annoncés en font le cinquième projet européen de transport en commun.
C’est sur ce point que réagit d’abord le public. Etudiants et associations d’usagers de vélo et de transports multiplient les prises de paroles, sur l’opportunité d’une telle dépense. Jeunes et seniors regrettent l’impact sur les tarifs des abonnements…Quant aux cyclistes, ils préfèreraient voir cet argent investi dans le développement des pistes cyclables. « Quelles sont les alternatives envisagées ? » s’interroge une militante. Dans la foule, il y a aussi, de nombreux citoyens lambda, venus s’informer ou exprimer leur point de vue.
3 minutes pour chaque question et chaque réponse. Tout est chronométré, enregistré et diffusé en direct sur internet. Les interrogations des internautes sont aussi relayées à voix haute par le président de la commission. Tout sera retranscrit par écrit. Objectif : recueillir durant toute cette consultation, la parole du plus grand nombre.
Comme le rappelle Jacques Archimbaud, le président de la Commission Nationale du Débat public à l’issue de la réunion, toutes les interventions vont être classées afin de pourvoir saisir les différents enjeux. Sur la question de l’utilité de la consultation, il répond que le projet n’est pas figé. « L’expérience qu’on a sur 80 débats public, c’est qu’un tiers, à peu près, ont été très significativement modifiés, un tiers ont été carrément abandonné, (…) et un tiers n’ont pas été transformé. »
Les débats ne font que commencer. Une cinquantaine de rendez-vous sont prévus par la commission d’ici décembre. Et sur la page web de cette commission, les internautes peuvent à toute heure, poser leurs questions.
En vidéo, le reportage de Christophe Romain et de Delphine Gérard :