40 personnes, dont une majorité de familles avec enfants, occupent le gymnase Saint-Sernin à Toulouse depuis vendredi. Parmi elles, 23 enfants scolarisés dans différentes écoles de la ville. Un rassemblement de soutien est organisé ce mercredi à 12 heures devant l'école Sylvain Dauriac.
Ils sont 23. 23 enfants âgés de 1 à 17 ans à vivre depuis vendredi soir 3 décembre dans le gymnase du quartier Saint-Sernin à Toulouse. Des conditions indignes pour bien travailler à l'école. Car ces enfants sont scolarisés dans différentes écoles de la ville.
"On ne peut pas étudier correctement sans logement"
Les enseignants du collège Stendhal, et des écoles Louise Michel et Sylvain Dauriac, à Toulouse ont décidé de se mobiliser. Neuf de leurs élèves font partie des enfants qui sont installés dans le gymnase Saint-Sernin.
Au collège Stendhal, nous avons deux élèves en 5ème et un en 4ème. Nous les suivons depuis qu'ils sont entrés en 6ème. Ils ont vraiment envie d'apprendre. Nous devons leur laisser une chance.
Pour eux, cette situation est désastreuse, et la Préfecture doit agir en relogeant dès maintenant ces familles.
Il n'est pas pensable pour nous de laisser dormir dehors tous ces enfants et leurs parents en plein hiver. Nos élèves ne peuvent pas étudier correctement sans logement
Ils se sont rassemblés ce mercredi 8 décembre à 12h00 devant l'école élémentaire Sylvain Dauriac, dans le quartier de la Faourette, aux côtés de parents d'élèves, eux-aussi touchés par cette situation.
Le soutien des associations
Ces familles, ainsi que deux hommes seuls, sont soutenus par des associations comme le DAL (Droit au logement) mais aussi RESF (Réseau éducation sans frontières), la LDH (Ligue des droits de l'homme), le Cercle des voisins et la FCPE. La grande majorité de ces sans-abri vit depuis plusieurs années à Toulouse.
Les associations qui ont mené cette occupation exigent un hébergement d’urgence le temps de l’hiver pour l’ensemble de ces personnes. D'après les associations, un rendez-vous avec la Préfecture vendredi 3 décembre, dans la journée , soit avant l’occupation, n’a abouti sur rien. Les familles tiennent grâce à la solidarité de la population.
La Préfecture devrait étudier les situations de chacun prochainement
Dans un communiqué, la Préfecture précise que le DAL31 n’a pas fourni à temps aux services de l’État "les éléments indispensables à l’identification des personnes et à l'examen de leur situation administrative et individuelle". Ces documents ont depuis été reçus par la Préfecture qui a annoncé pouvoir maintenant procéder à l’étude de chaque situation.