L'école Didier Daurat est classée en "ZEP +" (zone d'éducation prioritaire). Pourtant, une semaine après la rentrée, l'institutrice et les 12 élèves de CE2 ont appris que leur classe était fermée. Le mouvement de protestation des parents a pris de l'ampleur lundi matin.
Le mouvement de protestation des parents d'élèves de l'école Didier Daurat a pris de l'ampleur, ce lundi matin 16 septembre.
Depuis la semaine précédente, ils ont appris que l'inspection académique avait décidé la fermeture pure et simple d'une classe de CE 2.
L'institutrice, qui avait retrouvé à cette rentrée une bonne partie de ses élèves de CE 1 l'année précédente, a été tout bonnement mutée dans un autre établissement.
C'est la 3ème fermeture de classe en 3 ans, dans cette école qui est passée de 140 à 122 élèves à cette rentrée.
Fermeture sans préavis
Cette classe de CE2 "allégée" ne comptait que 12 élèves, mais certains sont handicapés, et le classement en "ZEP +" validait ce traitement particulier.Cependant, une semaine après la rentrée, l'inspection académique a annoncé la fermeture de cette classe sans autre forme de procès, prenant de court parents et enseignants, choqués de n'avoir pas été avertis en amont - par exemple en juin dernier.
La solution proposée : répartir les élèves, par demi-douzaines, dans 2 classes de CM1, ne satisfait personne.
D'occupation en blocage
Du coup les parents d'élèves ont lancé une action de protestation, mercredi dernier, en occupant cette salle de classe désormais vide, et en se relayant chaque matin.Cette action est montée d'un nouveau degré ce lundi 16 septembre : c'est carrément le blocage de l'entrée de l'école qui a été décidé et mis en place par les parents d'élèves les plus mobilisés.
Ils ont perturbé symboliquement le fonctionnement de l'ensemble des classes de l'établissement pendant environ 1h et demie.
Les cours ont ensuite pu reprendre normalement en milieu de matinée.
Le mouvement de grogne n'est pas terminé pour autant : pour ses leaders, il s'agissait d'un coup de semonce, pour faire prendre conscience à l'inspection académique qu'ils considèrent que le problème n'est pas réglé.