A Toulouse, dans le quartier de la Reynerie, des parents d'élèves de l'école primaire Didier Daurat se mobilisent contre la fermeture d'une classe de cet établissement. Ils ont symboliquement occupé une salle de cours ce mercredi matin. Ils comptent poursuivre leur mouvement afin d'être entendus.
Des parents d'élèves de l'école élémentaire publique Didier Daurat, dans le quartier toulousain de la Reynerie, ont occupé ce mercredi matin une salle de cours de cet établissement pour protester contre la fermeture d'une classe de CE2. L’établissement situé au cœur du quartier de la Reynerie est classé en « ZEP + » (Zone d’Education Prioritaire), un dispositif qui permet d’alléger notamment les effectifs par classe.
Une classe effacée des radars
12 élèves constituant cette CE2, dont certains sont en situation de handicap, leurs parents et le groupe d’enseignants de l’école ont appris la semaine dernière, que la classe allait purement et simplement être effacée des radars de l’Inspection Académique de Haute-Garonne. L’enseignante en charge de cette classe, qui avait effectué sa rentrée début septembre, et qui retrouvait une partie de ses élèves de CE1, a été affectée dans une autre école. La solution préconisée par l’Inspection académique est de répartir la dizaine d’élèves dans des classes de CM1 et de CM2. Une solution difficilement acceptable pour le collectif de parents constitué dans l’urgence, qui appréhende cet éclatement de la classe.La salle de classe occupée
"Même si ce système de classe allégée fonctionne très bien, nous aurions pu comprendre que cette fermeture soit annoncée en juin de cette année, voire en juin de l’année prochaine ", confie un représentant de ces parents, papa d’une élève en situation de handicap.
Mais il est surprenant de voir le rectorat de Toulouse annoncer une semaine après la rentrée des élèves et de leur professeur qu’un réajustement est nécessaire. On ne peut pas aborder le problème en terme de rentabilité, comme on le ferait avec des boîtes de conserve
Même consternation dans l’équipe enseignante: un de ses représentants estime que cette annonce les oblige à se réorganiser dans l’urgence. « Nous aurions accepté une fermeture, elle aurait pu se justifier en juin dernier ou prochain. Mais là, du jour au lendemain, c’est impossible à gérer. »Un parent d’élève
En attendant une rencontre demain avec un représentant de l'Académie, les élèves concernés ont été répartis de manière aléatoire dans les 9 classes du groupe scolaire qui compte au total 122 élèves.
Les parents d’élèves ont décidé d’occuper symboliquement tous les matins, à tour de rôle , la classe désormais vide afin de faire revenir le rectorat de Toulouse sur sa décision.