Toulouse : pour lutter contre les incendies, une start-up veut convertir des avions de ligne en bombardiers d'eau

L'entreprise toulousaine Kepplair Evolution, en partenariat avec des chercheurs de l'INP de Toulouse, a pour projet de convertir des Airbus A330 en bombardiers d'eau. Le procédé doit permettre d'optimiser le largage de produits retardant tout en recyclant des avions destinés à la casse.

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Grèce, Turquie, Algérie, Var, Aude, Hérault : alors que des incendies de grande ampleur se succèdent désormais avec une effrayante régularité, les moyens matériels semblent faire défaut aux services de secours pour ralentir et maîtriser ces feux.

Une situation qui ne devrait pas s'améliorer, au vu de la hausse constante des températures.

Face à ce constat, l'entreprise toulousaine Kepplair Evolution entend proposer une solution économique aux Etats pour lutter contre les incendies, en transformant des avions Airbus A330 en bombardiers d'eau "supertankers", capables d’emporter à leur bord quarante mille litres d’eau. Soit 40 tonnes.

Une performance rendue possible par un système de largage innovant breveté par l'entreprise, baptisé KIOS.

Un système breveté pour des avions multitâches

Fruit d'une collaboration entre la société Kepplair Evolution, fondée par le pilote de ligne David Joubert et Dominique Legendre, professeur à l'INP de Toulouse et chercheur à l'Institut de Mécanique des Fluides, KIOS est un réservoir amovible pressurisé à débit constant.

Celui-ci doit permettre de contrôler la chute du produit retardant ou de l’eau selon les besoins de la mission et ainsi optimiser le largage de produits retardant, en limitant les pertes et en garantissant une dispersion rapide et homogène.

Objectif à terme : mettre à la disposition des gouvernements des avions à très grande capacité de largage et dont la vitesse permet d'intervenir en un temps record, tout en recyclant des appareils destinés à la casse.

Car, si l'A330 fait pour le moment figure d'aéronef pilote, cette technologie pourrait cependant théoriquement être installée sur n'importe quel avion de ligne biréacteur.

Le système, censé être facile à installer et démonter, doit ainsi permettre d'affecter les avions à d’autres missions hors de la saison des feux, tels que du transport de marchandises, des opérations de rapatriement humanitaires ou au déploiement de secouristes.

Des essais en laboratoire concluants

La polyvalence des avions devant garantir la viabilité économique du projet.

Kios est inspiré du fonctionnement d'avions tels que le 747 Supertanker américain, un Boeing 747-400 converti en bombardier d'eau d'une capacité de plus de 72 000 litres, mais entend corriger certaines de ses limitations, tels que le manque de précision ou le coût de la conversion.

Après des essais concluants en laboratoire menés grâce à un prototype à l'échelle 1/3, les ingénieurs toulousains souhaitent désormais tester leur système en condition réelle, sur un avion.

S'ils arrivent à rassembler les fonds nécessaires, les deux créateurs du projet envisagent une mise en service du premier appareil à l'horizon 2024.

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