Il aurait du rester éducateur spécialisé. Mais il y a 10 ans Jazzu s'est pris de passion pour la peinture. Une rencontre, quelques visites d'expositions et le voilà artiste. Cet autodidacte a désormais un nom dans le monde de l'art mondial. Il vient de faire sa première exposition à Toulouse.
Découverte à Toulouse d'un peintre qui pourrait bientôt faire parler de lui. Nous l'avons rencontré avec Jean-Luc Pigneux.
Il nous accueille sans chichi dans sa petite maison au coeur de Toulouse. C'est là que Yann Zurano, alias Jazzu, s'est installé avec sa famille il y a cinq ans. Il n'y a qu'à traverser le patio pour se retrouver dans son atelier. Le grenier d'une dépendance. Une petite vingtaine de mètres carrés. Son antre. Son jardin secret. Sur le sol des bombes de peintures, des feutres des crayons. Au mur plusieurs toiles en chantier. Un joyeux bazar coloré. L'univers de ce peintre pas banal
Un peintre autodidacte
Car il y a encore 10 ans, Jazzu n'aurait pas imaginé vivre cette vie. Il travaille comme éducateur auprès d'enfants sourds. Faire du social, c'est ce qu'il a toujours voulu. A l'occasion d'un atelier d'Arthéraphie, c'est le déclic. Il ressent un besoin. Celui d'évacuer sa colère intérieure par l'art. Comme un exhutoire. Il prend quelques cours, apprend les bases et saute le pas. Il réalise alors ses premières oeuvres, tout en continuant à travailler.Multiples influences
Jazzu le dit lui même, son premier choc artistique, c'est Basquiat. Un écorché vif qui lui correspond bien. Il découvre aussi Combas et son style bande dessinée. Mais pas seulement. Jazzu reste béat devant les toiles du grand maître Pierre Soulages. Le noir si loin de ses propres oeuvres. Chez Soulages, c'est sa philophie et son rapport à la peinture qui l'interpelle. De ces multiples influences associées à l'art brut africain, Jazzu trouve sa voie. Autant de personnages enigmatiques et colorés. Comme des doubles de l'artiste saisis à un instant T.
Un tableau exposé à Toulouse
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© Jean-Luc Pigneux/France Télévisions