Le 3 juin, le SRPJ de Toulouse interpellait 9 personnes, 6 hommes et 3 femmes d'origine albanaise. Soupçonnés d'appartenir à un réseau de proxénètes très violents, ils ont été mis en examen pour "proxénétisme aggravé et traite des êtres humains".
Après 8 mois d'investigation par le groupe de repression du proxénétisme de la police judiciaire, la brigade de Recherche et d'Intervention de la Police Judiciaire de Toulouse (SRPJ) a mis la main sur un réseau de proxénètes albanais, bien implanté sur la région.
9 personnes, 6 hommes et 3 femmes ont été interpellés ce lundi à Toulouse (Haute-Garonne) et à Auch (Gers).
8 d'entre elles ont été placées en détention provisoire et une autre placée sous contrôle judiciaire.
Ils étaient à la tête d'un réseau structuré de prostitution qui officiait notamment avenue des Etats-Unis à Toulouse et exploitait une quinzaines de jeunes filles.
Selon José Mariet, Directeur du SRPJ de Toulouse, ce réseau était particulièrement brutal envers les filles "récalcitrantes" qui subissaient des violences physiques pour qu'elles acceptent de rentrer dans le rang.
La plupart des proxénètes et des filles qu'ils prostituaient sont issus du même quartier de Tirana (Albanie) et ont parfois un lien de parenté ou même de filiation.
Un lien de subordination, qui permet aux proxénètes d'exercer une pression efficace sur la famille restée au pays.
Christophe Neidardt et Olivier Denoun ont assisté à la conférence de presse organisée par le Procureur de la République de Toulouse :
Ces individus seraient une survivance de l'ancienne organisation de proxénètes roms albanais opérant sur la même avenue toulousaine, qui battaient les prostituées et les brûlaient avec des cigarettes.
Ce réseau avait été démantelé par le SRPJ en 2018 et les malfaiteurs avaient été condamnés par le tribunal correctionnel de Bordeaux, pour "traite d'êtres humains", proxénétisme aggravé", "blanchiment aggravé" et/ou "association de malfaiteurs" à des peines de prison allant de 30 mois à 4 ans.