Toulouse: suite à la mobilisation de collectifs, 23 familles menacées d'expulsion ne sont finalement pas mises à la rue

Associations et enseignants se sont regroupés ce vendredi 14 août devant le tribunal administratif de Toulouse pour manifester leur soutien aux 23 familles menacées d'être remises à la rue. La préfecture a finalement affirmé par téléphone aux associations qu'elle suspendait ces expulsions.



 

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Elles ne seront finalement pas remises à la rue. A Toulouse, 23 familles qui bénéficiaient du dispositif hôtelier d'hébergement d'urgence de la préfecture de la Haute-Garonne, étaient menacées de retourner dormir dans la rue. Quatre d'entre elles attendaient la décision du tribunal administratif de Toulouse ce vendredi 14 août. Parmi les collectifs présents sur place pour apporter leur soutien : Resf 31 (Réseau Éducation Sans Frontières) dont Annie fait partie. 

Des professeurs soutiennent les familles de leurs élèves


Annie connait particulièrement bien une famille d'origine albanaise composée de quatre enfants scolarisés à Toulouse, de la maternelle au CM2. Si elle se réjouit de la décision de la préfecture de la Haute-Garonne annoncée aux associations par téléphone ce samedi 15 août, elle affirme néanmoins que la situation est grave. 
 

S'il n'y avait pas eu de mobilisation, si ces familles étaient isolées, elles auraient été remises à la rue. Ça montre bien que la préfecture peut expulser des gens à tout moment, sans véritable raison.

Annie, Resf 31

L'objectif du collectif Resf 31 est d'aider à la régularisation des jeunes sans papiers scolarisés à Toulouse et ses alentours. Le collectif est soutenu notamment par le Cedis (Collectif d'entre-aide et d'innovation sociale), qui pointe du doigt une situation révoltante : "cela prouve qu'une fois de plus la Préfecture Haute-Garonne prend des décisions à la légère qui ont pourtant des conséquences dramatiques".

Une situation absurde


Ce qui choque Thomas Couderette du Cedis, "c'est que l'Etat prend des décisions à la va vite, annoncées par les hôteliers aux familles concernées". Et d'ajouter : "c'est violent. Surtout que parmi ces 78 personnes concernées, une est atteinte d'un cancer, il y a aussi un bébé prématuré ..." Même si elles étaient renvoyées dans la rue, ces personnes seraient ensuite immédiatement reprises en charge par l'Etat au vu de leur situation, explique Thomas Couderette. "Humainement, ça ne tient pas la route" précise-t-il.
 

Ça fait trois étés qu'on annonce à des familles qu'elles vont être remises à la rue et finalement ce n'est pas le cas. On n'en peut plus !

Thomas Couderette, Cedis



Les familles auraient dû être expulsées ce lundi 17 août, au creux de la trêve estivale.
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