Toulouse : tentative d'évasion à la maison d'arrêt de Seysses

Un détenu a tenté de s'évader de la maison d'arrêt de Seysses, près de Toulouse, mardi 13 juillet. Il a profité d'une promenade pour escalader le grillage de la cour, avant d'être rapidement maîtrisé par les gardiens.

Il était un peu plus de 14h00, mardi 13 juillet, quand un détenu de la maison d'arrêt de Seysses, en Haute-Garonne, a tenté de profiter d'une promenade pour se faire la belle. C'est une surveillante, qui effectuait un dépannage dans une cellule du troisième étage de la prison qui l'a vu commencer à escalader le grillage de la cour de promenade. Elle a rapidement alerté ses collègues.

Le détenu, âgé de 29 ans, a eu le temps de passer au-dessus des deux rangs de barbelés qui surmontent le grillage et de se glisser dans la zone neutre, entre la cour et le chemin de ronde, avant d'être arrêté par les gardiens et conduit en quartier disciplinaire.

Joint par téléphone ce jeudi, Jérôme Combelles, secrétaire local de FO Pénitentiaire à la maison d'arrêt, se refuse à faire un lien entre cette tentative d'évasion et les conditions sanitaires à Seysses, dénoncées mardi, le jour-même de cette tentative d'évasion, par le contrôleur général des prisons. "Il nous manque du personnel, c'est sûr" dit-il, "mais c'est plutôt un problème d'infrastructures".

Il est vraiment temps de prendre conscience qu'il est urgent de faire des travaux. Cela fait quelques années qu'on le demande, on va le redemander de nouveau. Il faut qu'on enlève ces grillages et qu'on construise un mur lisse. Cela permettrait d'éviter ce genre d'incident, d'autant que ça peut donner des idées à d'autres. 

Jérôme Combelles, secrétaire local FO Pénitentiaire

Dans son rapport, publié le 13 juillet, le Contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL), Dominique Simonnot, jugeait la situation "inacceptable" à la maison d'arrêt de Seysses. Non seulement, la surpopulation y atteint des records avec 898 détenus pour 482 places dans le quartier des hommes. Mais la situation sanitaire y est critique avec 173 détenus qui dorment sur des matelas posés au sol, la présence de rats, de punaises ou encore de cafards.

Interrogée ce jour-là sur France Inter, Dominique Simonnot avait également pointé le manque de surveillants à Seysses, du fait-même de cette surpopulation carcérale.

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