Un homme de 38 ans comparait depuis ce lundi devant la cour d'assises de Haute-Garonne pour tentative d'homicide sur son psychanalyste. Il voulait lui-même être psy, il n'aurait pas supporté son échec.
Les faits remontent au mois de juin 2018. Benjamin P. se rend au cabinet de son ancien psychanalyste. Quand la porte s'ouvre, il le frappe violemment à coup de poings puis à coup de pieds et enfin il donne au moins un coup de couteau au psychanalyste tombé à terre. Seuls les cris d'une femme, témoin de la scène dans la salle d'attente, le fera arrêter. Il replie alors son couteau et part. Il n'a jamais prononcé un seul mot durant cette violente attaque.
Le psychanalyste blessé et choqué survivra.
"Je n'ai jamais voulu tuer"
Ce lundi, premier jour du procès, dans le box des accusés, devant les jurés, il peine à s'expliquer ; il bredouille, ne trouve pas les mots mais parvient à dire qu'il n'a jamais voulu tuer. Il invoque une période trouble et compliquée après la mort de son père.
Cet homme, aujourd'hui âgé de 38 ans, était peu de temps encore avant les faits, étudiant en psychologie clinique à l'université Jean Jaurès à Toulouse. Il voulait devenir psychanalyste et avait donc entamé une thérapie mais il avait un comportement étrange et dangereux. Des plaintes avaient été déposées contre lui pour agression et harcèlement sexuel. Il avait menacé plusieurs personnes par téléphone et avait déjà agressé physiquement deux autres victimes. Il avait été refusé en master 2 à l'université et s'estimait depuis victime d'un complot.
Le procès doit durer trois jours. L'accusé risque la réclusion criminelle à perpétuité. Le verdict est attendu mercredi.