6 000 personnes pourraient potentiellement être testées et vaccinées contre le Covid 19 chez Airbus Defence and Space à Toulouse. Un important dispositif a été mis en place par les autorités sanitaires après la découverte d’un cas de variant Delta chez un salarié.
L’objectif est de tester et vacciner 500 personnes par jour. Depuis ce lundi, les autorités sanitaires ont installé un vaccinodrome sur un site de l’entreprise Airbus Defence and Space. L’opération va durer toute la semaine et doit permettre d’éviter la propagation du variant du coronavirus Delta (également appelé Indien). Un cas a en effet été détecté chez un employé.
Au total, 4 500 salariés et 1 500 sous-traitants pourraient être testés et vaccinés sur place dans leur entreprise. Mais parmi eux, certains sont déjà vaccinés et d’autres ne le souhaitent peut-être pas. Tests et vaccins se font sur la base du volontariat.
La crainte du variant Indien
Des box ont été installés dans des salles de réunion pour accueillir ceux qui acceptent d’être testés. La vaccination se déroule en extérieur sous un petit chapiteau. Les salariés semblent confiants. "Je voulais savoir si j’avais le variant indien", explique une employée présente ce mardi matin. "Cela me semble important de le faire pour sortir de cette crise le plus rapidement possible et avoir une vie normale."
"La réaction des salariés, c'était une grande crainte", reconnait le directeur Pierre Barrouillet. "C’est pour cela que nous avons mis en œuvre une communication directe pour encourager les gens à participer à ce dépistage massif car c’est l’objectif numéro 1 et il faut aussi continuer la vaccination".
Airbus Defence and Space possède trois sites à Toulouse. Le bâtiment principal est dans le quartier du Palays. C’est là que se déroule l’opération. Les salariés qui travaillent au centre de production et d’essai Astrolabe et ceux de la filiale d’imagerie spatiale pourront venir grâce à une navette mise à leur disposition.
Le variant Delta sous surveillance
Le variant Delta du coronavirus, responsable notamment d'un rebond des contaminations au Royaume-Uni, est toujours très "minoritaire" en France, mais en "augmentation" dans les données de surveillance, a indiqué vendredi Santé publique France. Les autorités sanitaires suivent attentivement la diffusion de ce variant venu de l'Inde car il se transmet plus facilement et peut donner des symptômes plus sévères en cas d'infection.
En Occitanie à la date du 18 juin 2,8 millions de personnes ont reçu une première dose de vaccin contre le Covid. Cela correspond à 60 % de la population âgée de plus de 18 ans et 89 % des plus de 65 ans.