Pour lutter contre les mucites, des inflammations de la muqueuse dans la bouche provoqués par la chimiothérapie, le CHU de Toulouse a lancé un traitement innovant par laser. L'objectif est soulager les jeunes patients.
Pas de chimiothérapie ou de radiothérapie sans effets secondaires associés et notamment des mucites, de douloureuses inflammations dans la bouche. Des mucites loin d'être anodines car elles rendent la prise de repas difficile et le moral des patients en est également atteint.
Dans cette video sur Youtube, de précieuses informations sur la mucite et ses effets :
Lorsque les mucites évoluent vers une forme sévère, les médecins peuvent parfois être amenés à réduire les doses de la chimiothérapie, voire à stopper temporairement le traitement. Seul moyen de soulager actuellement les malades, l'administration de morphine.
Pour lutter contre ces désagréables et graves effets secondaires, une équipe du CHU de Toulouse vient donc de lancer une étude et un traitement innovant par laser, intitulée CURALASE01.
Un laser de faible puissance
L'étude est menée par une équipe du service d’hémato-oncologie de l’hôpital des enfants, en partenariat avec le service d’odontologie pédiatrique du CHU de Toulouse. Elle vise à démontrer que le laser de faible puissance peut réduire l'impact et la sévérité des mucites, sans gros effet secondaire. L'étude se déroule avec le soutien de la société Biophoton, une PME toulousaine spécialisée dans la conception et la fabrication de lasers médicaux et de lampes à leds.
C’est une avancée inédite pour le traitement de ces effets secondaires traditionnellement soignés par morphiniques.
Pr Marlène Pasquet, médecin du service d’hématooncologie du CHU de Toulouse
Et le Pr Marlène Pasquet tient à préciser que "ce protocole permet d’équiper les centres en laser et de mieux définir un dispositif national dans l’application curative du laser".
Depuis le début de l’étude, 26 patients ont été inclus en France, dont 6 à Toulouse. Mais l'objectif est bien plus vaste.
L'espoir de soulager tous les enfants
Le traitement est aujourd’hui opérationnel dans 12 centres de traitement du cancer, 6 autres centres attendent leur validation : Besançon, Nancy, Reims, Strasbourg, Caen, Le Havre. Le vœu formulé par les équipes est d’étendre ce traitement à 18 centres en France au total, ce qui permettrait d’inclure 406 patients et de prendre en charge à terme l’ensemble des enfants qui en ont besoin.