Ce n'est d'ordinaire pas un lieu synonyme de fun et d'amusement. Mais pour casser cette image, les archives départementales de Haute-Garone ont organisé ces dernieres semaines plusieurs "murder party". Au public de résoudre des enquêtes, en interrogeant des personnages qui prennent vie grâce au personnel des archives.
À quelques minutes d'une représentation théâtrale, une comédienne vient d'être sauvagement assasinée. La médecin légiste est formel : "Elle a pris un coup au crâne, à l'os pariétal droit. Donc le tueur est droitier. Est-ce que c'est un homme ? Une femme ? Ça c'est à vous de mener l'enquête."
Ce "vous", ce sont les visiteurs des archives départementales de Haute-Garonne. Cette enquête n'est que pure fiction mais paraît pourtant bien réelle, grâce au travail des comédiens et du personnel des archives.
Quatre équipes ont toute une soirée pour interroger les différents suspects, découvrir qui a tué la comédienne, et pourquoi. Le tout à l'aide de gants, pinces et d'écouvillons pour examiner les indices.
Inspiré de personnages réels
Dans le rôle du boulanger très intriguant, Tanguy Pascal, archiviste dans la vraie vie. Son personnage est inspiré d'un homme qui a réellement existé. Condamné à mort en 1793 pour avoir vendu du pain moisi. Le document original du procès est encore conservé entre les murs des archives. L'enquête devient donc un prétexte pour découvrir les richesses du lieu.
L'idée derrière ce jeu de rôle ? Promouvoir les archives départementales, et rafraîchir leur image. "On veut montrer aux gens que ce lieu leur appartient, explique Sophie Barthes-Marcilly, responsable des actions éducatives et culturelles. Qu'on peut venir ici apprendre des choses, accéder à tout ce patrimoine commun, tout en passant un bon moment en famille ou entre amis."
Les murder party reviendront l'an prochain entre les murs des archives départementales, avec une nouvelle histoire.