Le groupe EELV (Europe écologie les verts) refuse que 20.000 tonnes de déchets venus de Corse soient incinérées à Toulouse. Le projet est étudié par la préfecture de Haute-Garonne.
Ce sont 20 000 tonnes de déchets ménagers qui pourraient être incinérées au Mirail à Toulouse chaque année. Objectif : délester la Corse de ses déchets qu'elle n'arrive pas à gérer faute d'équipements. La préfecture est en passe de prendre un arrêté dérogatoire pour autoriser le transfert.
L'échéance est fixée à la fin de l'année. Le préfet n'a pas encore donné son feu vert. Les verts, eux, disent stop. Pour EELV (Europe écologie les Verts), ce projet et incohérent et inacceptable.
Emissions de gaz à effet de serre
La décision serait prise par dérogation puisque jusqu'ici le transport des déchets est limité aux seuls départements limitrophes de la Corse, explique le parti dans un communiqué. EELV s'interroge sur "l'impact du transport des déchets sur le trafic routier, l'impact du transport et du traitement des déchets sur les émissions de gaz à effet de serre et la qualité de l'air".
"L'impact du transport des déchets sur le trafic routier qui contribuerait à la congestion dans une agglomération déjà asphyxiée".
Le traitement de ces déchets à Toulouse interviendrait en outre "en contradiction flagrante avec la réduction du nombre de collectes hebdomadaires dans les communes périphériques de Toulouse, annoncée par le président de la Métropole, Jean-Luc Moudenc (LR) à l'occasion de ses voeux 2019".
L'élimination des déchets en Corse, qui ne dispose d'aucun incinérateur, repose actuellement sur l'exploitation des deux seuls centres d'enfouissement de l'île. Chaque année, la Corse produit plus de 220.000 tonnes de déchets, dont 163.000 tonnes sont enfouies alors que le reste est trié.