Les vols de nuit ont augmenté à l'aéroport de Toulouse-Blagnac l'hiver dernier en raison de la croissance du trafic et des perturbations liées aux grèves du transport aérien. 180 vols ont survolé Toulouse entre minuit et 06h00, soit une moyenne de 1,2 vol par nuit.
Selon l' Observatoire Cœur de nuit, qui rassemble sous l'égide de l'Etat les acteurs concernés par l’activité aéroportuaire à Toulouse, le bilan de la saison aéronautique de l'hiver 2017-2018 (de novembre à mars), pour les vols entre minuit et 06h00, fait état d’une hausse des vols en cœur de nuit
Ainsi, 527 vols ont eu lieu ce dernier, contre 413 vols pour l’hiver 2016-2017.
Cette augmentation représente moins d’un vol par nuit en moyenne sur la saison d'hiver.
Elle est d'abord la conséquence de l’augmentation du trafic aérien sur la plateforme (+14,6 % en 2017), qui a conduit les compagnies aériennes à programmer plus de vols en soirée. En particulier, celles qui opèrent les destinations les plus lointaines ont été amenées à poser leurs avions en milieu de nuit.
, indique Alain de la Meslière, le directeur des Opérations de l'aéroport de Toulouse-BlagnacNous travaillons avec les compagnies pour adapter la programmation des vols tardifs, hiver comme été. Néanmoins, en raison des créneaux horaires, cela n’a pas été possible pour certains vols long-courriers, comme celui de La Réunion
Le second élément d’explication concerne les grèves du transport aérien, qui ont généré de nombreux retards au décollage et à l’atterrissage. Programmés en soirée, des dizaines de vols commerciaux ont ainsi basculé vers le cœur de nuit, phénomène amplifié par les retards de rotations d’avions, pour des raisons opérationnelles ou météo (par ex. les conditions climatiques au départ de Paris, en février). Cette augmentation du trafic de nuit a également touché une vingtaine de vols de fret.
Enfin, les conditions météorologiques locales ont renforcé la perception d’un trafic en augmentation cet hiver. Si elles n’ont pas influé sur le nombre de vols nocturnes, elles ont en revanche conditionné le sens des décollages et atterrissages. La météo hivernale a souvent obligé les pilotes à atterrir par le sud (Toulouse), plus densément peuplé que le nord. Avec, à la clé, des nuisances sonores plus perceptibles par les habitants. Cet hiver, 180 vols ont survolé Toulouse entre minuit et 06h00, soit une moyenne de 1,2 vol par nuit sur un total de 3,5 vols pour l’ensemble de la saison.