C'est un important trafic de drogue qui vient d'être mis à jour à Toulouse après 8 mois d'enquête. 16 personnes ont été interpellées. La méthode de ce réseau : les commandes et les livraisons étaient convenues sur messagerie et application comme Snapchat.
Gros coup de filet pour la brigade de recherches de la gendarmerie de Toulouse-Saint-Michel qui a interpellé 16 personnes impliquées dans un important réseau de trafic de stupéfiants sur les communes de Blagnac, Montgiscard et Toulouse.
Trafic sur Snapchat
L'enquête a commencé en avril 2021, suite à l'interpellation d'un livreur de stupéfiants qui travaillait grâce à un réseau de vente utilisant l'application Snapchat. Rapidement, plusieurs autres participants au réseau étaient identifiés.
Devant l'ampleur du trafic, le service de lutte contre la criminalité organisée du parquet de Toulouse ouvrait une information judiciaire en octobre 2021. Le trafic fonctionnait avec un point de vente "classique", mais aussi avec des comptes Snapchat et Télégram. La drogue en provenance d'Espagne était régulièrement commandée et livrée via ces applications.
Drogues, grosses cylindrées et vêtements de luxe
Les perquisitions menées aux domiciles des mis en cause, ont permis de mettre la main sur 1,3 kg de cocaïne, 2,8 kg d'herbe de cannabis, 5 kg de résine de cannabis, 285 cachets d'ecstasy et 31g de MDMDA.
Par ailleurs, les enquêteurs ont saisi 58.691 euros en espèce, des comptes bancaires (contenant 69.490 euros) et 8 véhicules de marque Mercedes, Harley-Davidson, Opel, Nissan, Citroën, Hyundai, ainsi que de nombreux objets et vêtements de luxe provenant des fruits du trafic, pour un montant dépassant les 250.000€
Trafic et allocations chômage
La majorité des mis en cause percevait des prestations sociales, allocations de chômage, RSA, prime à l'emploi, alors que leur train de vie ne correspondait pas à ces revenus. Certains d'entre eux ont déjà été condamnés, pour certains très récemment, pour trafic de stupéfiants.
Quatre ont été placés sous contrôle judiciaire. En revanche, les six autres ont été présentés à un juge des libertés et de la détention qui a ordonné leur placement en détention provisoire.
L'enquête se poursuit désormais sous la direction du juge d'instruction en vue d'identifier les autres auteurs, co-auteurs ou complices du trafic et l'ensemble des bénéficiaires.