Un an après la crue, Saint-Béat manifeste contre l'inaction de l'Etat

Une centaine d'habitants du village pyrénéen de Saint-Béat et des environs ont manifesté mercredi contre ce qu'ils considèrent comme l'inaction de l'Etat un an
jour pour jour après la crue qui a dévasté le secteur

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Ces habitants du village de 400 âmes disent vivre aujourd'hui dans l'angoisse permanente d'une nouvelle crue à Saint-Béat (Haute-Garonne) et réclament des travaux lourds pour sécuriser la Garonne.
Pour eux, l'Etat français, à la différence des autorités espagnoles de l'autre côté de la frontière voisine où la Garonne prend sa source, n'a rien fait ou si peu depuis juin 2013.
Dans cet état d'esprit, ils ont mal pris les propos tenus mardi par le préfet Henri-Michel Comet disant qu'il n'y aurait pas de canalisation ou d'enrochement
de la Garonne. La politique française de gestion des cours d'eau n'est pas à l'intervention lourde, a expliqué le préfet.

"Rien n'est fait pour sécuriser la Garonne, à part des études dont on attend désespérément les résultats", dit Véronique Fages, la pharmacienne qui a repris il y a trois mois seulement son activité dans ses anciens locaux dévastés en 2013, "les habitants ne sont pas tranquilles. Ils ont peur, voire éprouvent
une certaine psychose".
Véronique Fages faisait partie de la centaine d'habitants de Saint-Béat, mais aussi de Fos et d'Arlos, villages voisins également meurtris, à manifester sous
les banderoles proclamant "18 juin 2013 - 18 juin 2014 où sont les travaux ?", ou encore "après la crue, on les a crus".

Un 18 juin mémorable
Le piémont pyrénéen a été durement touché par les crues en juin 2013, sous l'effet des pluies et de la fonte de volumes de neige exceptionnels. Au pic de la crue le 18 juin à Saint-Béat, la Garonne s'est transformée en torrent recouvrant les rues sous presque deux mètres d'eau.
Un an après, en plus de la crainte de nouvelles inondations, le secteur souffre économiquement. La fermeture des trois campings locaux pour des raisons de sécurité se fait durement ressentir.

Vidéo : le reportage de Sandrine Mörch et Denis Hémardinquer

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