Des débuts compliqués pour le train de nuit Lourdes-Paris

Ce devait être tout un symbole : le retour des trains de nuit à la fois écologiques et économiques. Lancé le 12 décembre dernier, celui qui relie Lourdes à Paris a connu plusieurs ratés. A quelques semaines des élections, le débat prend une voie politique.

L'Intercité Paris-Lourdes de nuit remis en service le 12 décembre 2021 n'a pas réussi complètement son come-back. Le retour des trains de nuit, lancé sur fond d'affichage politique (Jean-Castex sur la ligne Paris-Nice en mai, Jean-Baptiste Djebbari inaugurant le train Paris-Lourdes) a connu quelques ratés à l'allumage. 

Des usagers de la ligne Lourdes Paris débarqués à Toulouse

A l'instar de cette élève avocate qui a dû quitter le train à 5H du matin à Toulouse, plusieurs usagers ont été victimes des atermoiements du train de nuit. Car voilà, le train de nuit jadis appelé "La palombe bleue" sur cette ligne passait par Bordeaux et non par Toulouse comme actuellement. Le 20 décembre 2021, Camille Hervé se retrouvé bloquée à Toulouse, bien loin de Paris. "Le train est parti de Paris Austerlitz à 21h15A 21h25, le contrôleur a pris la parole pour nous dire qu’il s’arrêterait à Toulouse. Il n’a pas indiqué l’heure d’arrivée à Toulouse. Les passagers ne pouvaient déterminer cette heure par eux-mêmes, étant donné que l’Intercité de nuit ne s’arrête en principe pas à Toulouse, mais uniquement aux Aubrais, à Tarbes puis à Lourdes."

La mésaventure de cette future avocate a valu un beau battage médiatique. Ce qui n'a pas empêché d'autres dysfonctionnements de celui qui s'appelle désormais "Le Pyrénéen", aussi bien dans le sens Lourdes-Paris que dans l'autre. La SNCF reconnaît les faits et tente de les expliquer par des épiphénomènes liés au givre. 

Les élus locaux veulent que ces trains ne soient plus seulement un affichage politique

Monde d'après oblige, plus écolos, moins rapides, répondant à l'équilibre des territoires, le retour des trains de nuit a permis au gouvernement un affichage politique.

Tout naturellement aujourd'hui, les élus locaux des Hautes-Pyrénées placent les problèmes rencontrés sur le même terrain. Comme Jeanine Dubié, députée PRG de la 2e circonscription. "Je peux entendre que la situation sanitaire a impacté ces dysfonctionnements mais dans ces cas-là on prévient les gens, on s’organise. Ca n’a pas été le cas. Je demande à la SNCF de démontrer que ce n’est pas un affichage politique en y mettant les moyens nécessaire pour que le Pyrénéen fonctionne."

Alors qu'il était question du retour des trains de nuit, plusieurs parlementaires des Hautes-Pyrénées et des Pyrénées-Atlantiques avaient écrit au Premier ministre en mai dernier pour lui faire part de leur mécontentement au sujet du tracé passant par Toulouse et ne longeant plus la façade Atlantique. 

Les débuts ratés du train de nuit sur ces premières semaines leur donne une occasion de revenir à la charge. La députée Jeanine Dubié compte interpeler le gouvernement sur ce sujet à l'assemblée nationale très prochainement. 

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