Les pesticides ne sont pas le seul facteur pour expliquer la surmortalité des abeilles dans les Pyrénées

Les investigations menées chez 52 apiculteurs pyrénéens et dans des élevages proches n'ont pas permis de conclure à une "origine commune et unifactorielle" de la surmortalité des abeilles, alors que les pesticides étaient principalement mis en cause, selon la préfecture des Pyrénées Orientales.

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Selon les experts, il n'y a pas un seul facteur pour expliquer la surmortalité des abeilles dans les Pyrénées. C'est la première conclusion des investigations menées chez 52 apiculteurs d'Ariège et des Pyrénées Orientales touchés par la perte de leur cheptel et dans des élevages voisins.

Les apiculteurs soulevaient l'hypothèse d'une éventuelle exposition des colonies aux substances chimiques utilisées en élevage. Mais "les résultats d'analyses ne permettent pas, en l'état, de conclure à une origine commune et unifactorielle pour l'ensemble des départements touchés", a fait savoir la préfecture des Pyrénées Orientales ce lundi, citant des experts scientifiques apicoles. Elle précise que les services de l'Etat ont "conduit leurs investigations chez 52 apiculteurs, parmi les 58 ayant déclaré des pertes de cheptel, et dans 25 élevages à proximité des ruchers touchés".

Des traces d'agents pathogènes et de substances chimiques

Selon la responsable de la Direction départementale de la protection de la population des Pyrénées Orientales, Chantal Berton, jointe par l'AFP, "cette enquête a permis de mettre en évidence, à l'état de traces, la présence d'agents pathogènes et de substances chimiques connues pour des usages divers: utilisation phytosanitaire, usage sanitaire et biocide en élevage, usage apicole".

Un protocole de surveillance

Un protocole de surveillance spécifique financé par l'Etat sera mis en place afin de poursuivre les études, ont annoncé des responsables du ministère de l'Agriculture lors d'une rencontre avec des représentants des apiculteurs. Cette surveillance devrait être réalisée dans des zones ciblées, dans les Pyrénées et les Alpes, dès cet hiver et sur deux saisons.

Surmortalité des abeilles 

Le président de l'Union syndicale apicole du Roussillon, Michel Barcelo, avait affirmé à l'AFP en juin que "plus de 4.500 ruches étaient mortes" au cours de l'hiver dans les Pyrénées orientales et l'Ariège. Il avait notamment évoqué "l'hypothèse selon laquelle ces pertes considérables pourraient être dues à l'utilisation de produits phytosanitaires dans les bâtiments d'élevage, la désinsectisation".
La France et l'Europe sont en déficit d'abeilles, en raison d'une surmortalité multifactorielle des colonies. Bruxelles a interdit en 2013 et pour deux ans l'usage de trois pesticides jugés responsables en partie de cette situation.
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