"C'est dur à passer ", les anciens salariés de Toupnot devront payer 27.000 euros au groupe Cofigéo

Plus qu'un coup dur, c'est un coup de massue pour les salariés de Toupnot, cette usine agroalimentaire de Lourdes ravagée par un incendie en 2019. 5 ans après avoir été licenciés, 50 d'entre eux  avaient saisi les prud'homme qui viennent de rendre leur décision. Le tribunal rejette leur demande et leur réclame des frais de justice.

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C'est une immense déception teintée d'amertume pour les anciens de Toupnot. Le tribunal des prud'hommes juge légitime leur licenciement économique après l'incendie de l'usine, en janvier 2019. Plus difficile à avaler des frais de justice payables par les salariés à leur ancien employeur.27.000 euros de frais de justice pour Configéo, le numéro 1 français des plats cuisinés, propriétaire de Toupnot.

27 000 euros à régler à l'employeur

"On a un prud'homme qui arrive à condamner des salariés qui ont perdu leur emploi à payer cette somme de 27.000 euros qui est normalement faite pour les gens qui ont du mal justement à payer leur avocat. Donc, c'est un peu dur à passer " réagit Philippe Combes
Ex-secrétaire CSE Toupnot.

Une ancienne salariée, Valérie Denzler a le sentiment que la justice a "défendu les patrons". " C'est peut-être un peu caricatural mais on aurait aimé un peu plus d'équité et de justice", confie-t-elle.

Les salariés font appel

Pour Elise Bland, avocate, c'est un message difficile à entendre et à accepter pour ces salariés. "Vous vous êtes battus pour obtenir de l'emploi, vous vous êtes battus aux côtés de votre ancien employeur, ça a beaucoup déplu et maintenant vous êtes sanctionnés aussi financièrement parce que vous avez osé vous battre et parce que vous avez osé saisir le conseil des prud'hommes. Je crois que c'est ce message-là qu'il faut grandement critiquer."

Les salariés annoncent faire appel du jugement et ils espèrent un autre regard par des magistrats professionnels cette fois à la cour d'appel de Pau.

Écrit avec R.Cothias

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