Dans les Hautes-Pyrénées, les agriculteurs manifestent pour demander de l'aide contre les attaques de loups et alertent sur les conséquences pour le tourisme

D'après les chiffres des jeunes agriculteurs des Hautes-Pyrénées, entre 70 et 75 brebis ont été attaquées par des loups depuis deux mois. Des attaques qui se multiplient et qui inquiètent quant à la pérennité des élevages dans les montagnes du département.

Difficile d'établir leur nombre. Mais leurs dégâts, eux, sont bien chiffrés. Depuis deux mois, des loups s'en prennent aux brebis, dans les Hautes-Pyrénées. Entre 70 et 75 ovins ont été attaqués. Un loup a même été aperçu par des bergers. Alors, ce samedi 2 juillet, et pour la deuxième fois en trois semaines, des agriculteurs du département se sont réunis à Lourdes pour signifier leur colère. Et demander de l'aide à l'État.

"L'État a la solution"

"L'État a la solution, tranche Mathilde Penin, la présidente des jeunes agriculteurs des Hautes-Pyrénées. On ne demande pas à ce que les loups soient tués, mais on demande leur retrait et la mise en place dune brigade pour lutter contre le loup, comme cela a déjà été fait dans les Alpes. " explique-t-elle devant des banderoles explicites et des cadavres de brebis. Une image saisissante pour une situation alarmante à en croire l'agricultrice.

On perd beaucoup d'agriculteurs, on a du mal à installer des jeunes, et ces problèmes avec les loups ne vont pas nous aider. 

Mathilde Penin

Des conséquences pour le tourisme 

Alors que les agriculteurs bloquent la vallée d'Argeles, "un lieu de prédation important", le président départemental de la FDSEA, Christian Fourcade détaille : "On veut que ces prédations finissent parce qu'on en début de saison et que les agriculteurs ne tiendront pas le coup."

En effet, l'absence de brebis dans les estives pourrait entraîner des conséquences sur le long terme. "On est touchés et par ricochet c'est le tourisme qui le sera aussi, poursuit Mathilde Penin. Sans les brebis dans les estives, on peut dire adieu aux randonnées et aux sports d'hiver. Les chemins ne seront pas praticables puisqu'ils ne seront pas élagués."

En plus, la présence des animaux sur les prairies initialement destinées à la fauche, et non dans les estives, entraine une diminution des réserves de nourriture d'hiver.

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