Enlèvement de Mia : l'ex-militaire interpellé dans les Hautes-Pyrénées a été mis en examen

L'ancien militaire haut gradé, interpellé mardi dans les Hautes-Pyrénées, a été mis en examen vendredi pour association de malfaiteurs en vue de préparer des enlèvements d'enfants, dans le cadre de l'affaire de l'enlèvement de la petite Mia, en avril dernier. Il a été placé sous contrôle judiciaire

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C'est un nouveau développement dans l'affaire de l'enlèvement de la petite Mia, huit ans. L'ancien militaire gradé, interpellé mardi dans les Hautes-Pyrénées où il réside, a été mis en examen pour "association de malfaiteurs en vue de préparer des enlèvements d'enfants" et pour "non dénonciation de crime", a annoncé dans la soirée de vendredi le procureur de la République de Nancy, François Pérain.

Adhésion au "mouvement" de Rémy Daillet

Alors que la justice française s'interroge sur l'implication de Rémy Daillet, soupçonné d'avoir contribué à l'enlèvement de la fillette, dans une autre affaire de soustraction d'enfants, Christophe M., un lieutenant-colonel de l'armée de terre à la retraite, reconnu lors de ses auditions avoir adhéré en octobre 2020 à l'organisation dirigée par Rémy Daillet. A compter de janvier 2021, l'ex-militaire s'est vu "confier des responsabilités visant à contribuer à structurer cette organisation", a précisé François Pérain. 

Il a reconnu avoir donné des conseils sur la manière d'organiser des enlèvements d'enfants mais a nié avoir participé aux réunions préparatoires à l'enlèvement de Mia. 

François Pérain, procureur de la République de Nancy


Selon François Pérain, Christophe M. a expliqué avoir quitté l'organisation en mars pour plusieurs raisons dont un "désaccord avec Rémy Daillet sur l'organisation des enlèvements d'enfants".

Anti-système et complotisme    

Mia, 8 ans, avait été enlevée mi-avril à la demande de sa mère par plusieurs hommes alors qu'elle était hébergée chez sa grand-mère maternelle dans un village des Vosges. Sa mère n'avait alors plus le droit de la voir seule, ni de lui parler au téléphone. Une "alerte enlèvement" avait rapidement été diffusée et d'importants moyens policiers avaient permis de la retrouver cinq jours plus tard avec sa mère en Suisse.

L'enquête a mis en cause dans l'organisation de cet enlèvement Rémy Daillet, ancien responsable du Modem en Haute-Garonne, arrêté fin mai en Malaisie, où il résidait depuis plusieurs années. Neuf personnes, dont la mère de la fillette, proches de la mouvance anti-système et complotiste, ont désormais été mises en examen dans cette affaires, huit d'entre elles étant placées en détention provisoire.

Sous le coup d'un mandat d'arrêt international, Rémy Daillet a été interpellé fin mai avec sa compagne enceinte et leurs trois enfants en Malaisie, où ils résidaient, leurs visas ayant expiré.

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