Le merle bleu a été observé pour la première fois au printemps dans le Val d'Azun, en Hautes-Pyrénées. Depuis, plusieurs signes prouvent la nidification inédite de cet oiseau méditerranéen. Sa présence dans les Pyrénées pourrait être la conséquence du réchauffement climatique.
Un nouvel oiseau nicheur est désormais présent dans le Parc national des Pyrénées. Le merle bleu, un petit passereau d'une vingtaine de centimètres, a été vu pour la première fois en avril par un garde-moniteur du parc, en Val d'Azun, dans les Hautes-Pyrénées. Il vit habituellement à proximité des côtes sur le littoral catalan ou en Corse.
La population européenne regroupe 240 000 à 530 000 individus.
L'oiseau était perché à 1.500 mètres d'altitude dans le renfoncement rocheux d'une montagne.
Le merle bleu est une espèce typiquement méditerranéenne. Il possède un bec long et fin. Le mâle a un plumage bleu-gris avec les ailes et la queue plus foncées. La femelle et l'oisillon sont bruns et leurs plumes sont plus claires sous le ventre.
Le passereau se nourrit principalement d'insectes. Il s'alimente également d'araignées, d'invertébrés, de petits lézards et de baies.
Des signes de nidification
En mai, le merle bleu est observé en train de transporter des lézards gris de 10 à 15 cm : une preuve que l'oiseau bleu est installé dans le Parc national des Pyrénées.
En juin, un couple de merles bleus est vu en train d'alimenter deux jeunes oiseaux. La femelle peut pondre quatre à cinq oeufs. Aujourd'hui, la reproduction est terminée.
La présence de cette espèce méditerranéenne est "inattendue" selon le Parc national des Pyrénées car le merle bleu recherche des versants chauds. Sa nidification pourrait être un effet du changement climatique et du réchauffement du climat de nos montagnes.